« nous naissons seuls, mourons seuls et que le miracle est donc de réussir à rencontrer l’autre ici-bas ».
D’accord.
Réussir à rencontrer l’autre c’est vouloir l’autre libre, le respecter, être vrai, pas de comédie, la présence...
En tenant compte de vos critères, je rencontre ma soeur, je crois avoir également rencontré mon père. Je suis d’accord, ne pas les connaître c’est avoir vécu en vain.
Je dirais que dans la relation (quand nous parvenus sur l’autre rive) il y a 50% d’Agapé, 45 % de Philia et 5 % d’Eros. Bien sûr que la paix y est, les ingrédients sont réunis.
En ce qui concerne le mariage, je ne suis pas d’accord avec vous. Je pense que ceux qui s’engagent dans cette voie sont de véritables révolutionnaires. De nos jours, se marier serait presque « anormal ». Je crois avoir lu quelque part que nous sommes dans un mode de consommation, et que celui-ci s’étendait à nos rencontres affectives. Se marier c’est reconnaître le/la partenaire comme celui/celle dont nous souhaitons mettre notre main dans la sienne. Bien sûr que nous demeurons seuls, simplement nous avons un compagnon de voyage avec qui nous nous sommes mis d’accord sur l’itinéraire à prendre.
La mariage peut durer un court moment, tout comme la relation que vous présentez. Mais qu’importe ! Quelquefois les voies sans issues méritent d’être visitées.
Ce que j’apprécie particulièrement dans le mariage, c’est que les partenaires n’ont aucune difficulté à présenter celui/ou celle qui l’accompagne. Ils disent « ma femme, mon épouse, mon époux, mon mari ». Tout est dit, bien sûr vous pourrez me dire, « les termes utilisés précédés du pronom possessif » est contraire ou « vouloir libre ». Dans ce cas, dans la relation que vous proposez, je me demande comment un partenaire pourrait présenter l’autre partenaire, sont exclus les termes « ma compagne, mon compagnon, mon ami(e), ma copine, mon amant, mon amante... » (à cause du pronom possessif !), peut-être que l’on présenterait l’autre simplement par son prénom, ce qui a de plus simple, rien n’est dit comme ça !