Bonjour,
Voici deux de nos articles récents :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/08/japon-nucleaire-citoyens-iii.html
Japon,
nucléaire,
citoyens...
(III)
Le 8 juin, un article de la Radio Télévision Belge Francophone
(RTBF) intitulé «
Fukushima : le désastre nucléaire est plus grave qu’avoué au départ »
se réfère au rapport remis par le
gouvernement japonais à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA)
reconnaissant
notamment
que trois réacteurs de la centrale nucléaire de
Fukushima ont pu fondre et percer leurs caves. Au même moment, un
éditorial du Mainichi Daily News réclame : «
Nuclear accident inspection must give public a fair view of Fukushima
crisis ». Le Daily Yomiuri Online souligne : «
’Melt-through’ at Fukushima ? / Govt report to IAEA suggests situation
worse than meltdown » et rapporte : «
Investigative panel holds 1st session »,
se référant aux travaux d’une commission indépendante chargée
d’enquêter sur la catastrophe de Fukushima. On voit de plus en plus
clairement apparaître des problèmes déjà évoqués dans nos articles sur
ce blog : absence de réel contrôle de l’Etat sur les opérateurs privés
à qui, de fait, était abandonnée la sécurité des citoyens ; lobbying et
situations de conflits d’intérêts permanents ; altérations ou
dissimulations de la vérité ; limitations évidentes en matière de
précaution et de prévision de possibles accidents... Le 8 juin
également, The Asahi Shimbun n’hésite pas à employer le titre fort explicite «
BEHIND THE MYTH : ’Nuclear village’ rules itself in TEPCO hierarchy »
pour évoquer ce que l’auteur appelle « the safety myth, inherent in
the nation’s nuclear power generation industry ». Mais précisément,
de tels mythes, dont celui de la sûrété nucléaire garantie n’est qu’un
exemple, ont résulté d’une politique de « communauté » fermée
et de cercles restreints solidaires marginalisant systématiquement la
grande majorité des citoyens. A propos de la réunion en cours à Paris
des représentants du G8-G20 sur la sûreté nucléaire, HNS-info diffuse le 8 juin un communiqué du
réseau Sortir du Nucléaire intitulé « Séminaire sur la sûreté
nucléaire : un grossier exercice de communication ». Quant aux
déchets nucléaires et à leur « gestion » en France et sur le continent
européen, où est la transparence institutionnelle ?
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/08/japon-nucleaire-citoyens-iii.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/10/danger-nucleaire-analyses-de-la-criirad-vi.html
Danger nucléaire : analyses de la CRIIRAD (VI)
Le 10 juin, une dépêche AFP reprise par Romandie
News
évoque un aspect troublant des implications économiques de la
catastrophe nucléaire de Fukushima pour le Japon : d’après le ministre
de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie Banri Kaieda, la
suspension prolongée d’une trentaine de réacteurs nucléaires dans le
pays, par précaution suite l’accident survenu à Fukushima, placerait
l’économie japonaise dans une situation très difficile. Mais dans ce
cas, faut-il exposer la population à des risques éventuels pour que «
l’économie reprenne » ? Et quel pouvoir politique de notre société
capitaliste et marchande peut être vraiment indépendant des lobbies
industriels et financiers dans une telle situation ? The Wall
Street Journal emploie sur ces déclarations du ministre japonais le titre très
explicite « Japan Kaieda : « Severe » Economic Impact If Nuclear
Plants Don’t Come Back Online » (source : Dow Jones), et San
Francisco
Chronicle rapporte : « Power
cuts to hit Japan’s No. 2 industrial region ». Mais en même temps,
CNN écrit à propos du Nord
du Japon : « Japan adds four new areas to radiation threats »
et San Francisco Bay View interroge sur les
Etats-Unis : « Is the increase in baby deaths in the northwest U.S.
due to Fukushima fallout ? How can we find out ? ».
Les citoyens ont manifestement de quoi se poser des questions de plus
en plus graves, faut d’informations claires et de la nécessaire
transparence de la part des institutions. The Denki Shimbun rappelle : « Release of
radioactive material twice as high as the initial estimate » et,
dans deuxième un article intitulé «
Investigation of the Fukushima calamity from a neutral standpoint »,
se
réfère
à
la
commission
d’enquête récemment créée par le gouvernement
japonais. Tel est le contexte de plus en plus inquiétant de la nouvelle
lettre
adressée au Premier Ministre François Fillon par la Commission de
Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD),
à propos la contamination de la France suite à la catastrophe de
Fukushima et des garanties dans les domaines de l’évaluation du
nucléaire, de l’information des citoyens et de la protection de la
population. Le 10 juin également, la Radio Télévision Belge Francophone
(RTBF) et d’autres médias commentent, à propos
de la situation en Italie, le « référendum sur le nucléaire, l’eau
et l’immunité de S. Berlusconi » prévu pour dimanche et lundi
prochains.
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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