Merci à l’auteur pour son article qui soulève de nombreux points et interpelle la démocratie : comment la pratiquer ?...
L’auteur relève pertinemment la personnalisation de la politique et relevant que ce n’est pas tant le contenu ( programme politique ) qui compte pour l’électeur, mais son contenant ( la personne qui le porte ).
Un peu comme dans les parfumeries, c’est l’emballage qui compte, pas le produit :
" Nous votons plus pour (ou contre) un homme que pour un projet de société. Plus pour (ou contre) un homme que pour
un programme (ou un choix) politique. Et quand il se représente devant
les électeurs, qu’il remet son titre en jeu, ce n’est pas son bilan qui
primera. C’est lui. Veut-on encore de lui ou pas ? "
Oui, c’est exactement cela !
Bien sûr que la Constitution de la Vème République a été taillée sur mesure par, et pour de Gaulle, mais n’est pas de Gaulle qui veut et le monde et la France ont beaucoup changé depuis 1958.
Sur la participation au scrutin - implicitement le taux d’abstention -, il convient de relever qu’il serait bien hasardeux de vouloir la comparer avec celle d’autres pays. En effet, en France celle-ci est comptabilisée sur la base des inscriptions dans les registres électoraux, or ceux-ci ne reflètent pas l’ensemble des ayants droit, puisqu’il faut en France manifester la volonté de s’y inscrire préalablement pour pouvoir voter, ceci contrairement à d’autres pays dans lesquels l’inscription est automatique et généralisée.
La pratique française reflète ainsi un taux de participation au scrutin bien plus élevé qu’il ne le serait en réalité, si l’ensemble des ayants droit - tous les citoyens - y étaient inscrits. Et je n’aborderai même pas la non prise en compte des votes blancs.