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Commentaire de Kalki

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Kalki Kalki 13 juin 2011 13:50

Renvoyons Christian Blanc sur les bancs d’école, puis examinons les suggestions de deux autres diplômés de l’ENA, tous deux anciens locataires à Matignon, Alain Juppé et Michel Rocard qui, malgré leurs différences de nuance politique, s’entendent sur un autre salut, la croissance verte, ou du moins le développement durable, qui passe notamment par la réduction des gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique. Hélas, c’est une ânerie de plus, le climat étant, bien plus que la croissance économique, un phénomène non maîtrisable et même hors de portée de toute maîtrise. Mais il faut bien faire croire au bon peuple qu’il y a un salut. En manipulant l’opinion sur le problème climatique et sur les solutions à apporter. De quoi éteindre tout questionnement. La volonté de contrôle du climat relève du délire, d’une psychose telle qu’on peut la rencontrer dans certains mouvements sectaires. C’est aussi un signe d’une époque crépusculaire, au sens de Broch, une époque qui par ses peurs, ses phobies et ses délires, rappellera sans doute la fin ultime du Moyen Age après les longues hésitations de la Renaissance. Une époque étrange, située autour de 1600, qui vit Giordano Bruno condamné au bûcher alors que les tribunaux princiers instruisaient avec l’appui des ecclésiastes les procès en sorcellerie. Les autorités chassaient le démon comme en 2010 on traque les émissions de gaz carbonique et les virus grippaux. Le manque de discernement des gouvernants est inquiétant. Pourtant, mis à part le cas Rocard, excusé pour raisons médicales, les gouvernants ne sont pas incompétents. Sont-ils malhonnêtes ? Pas vraiment. Ils sont juste à côté de la plaque, à la masse pourrait-on dire, ou disons, au service des masses, obligé de répondre à ce désir d’action politique qui naît à la fois des psychismes populaires perturbés et de l’inquiétude technologique et sociale poussant les politiques à proposer des solutions afin de calmer les gens à qui on a implanté dans opinion cérébrale des problèmes, sans réfléchir au problème de l’opinion et mettre en question la problématisation du monde par des spécialistes croyant devoir agir, user de la technique, s’agiter, causer. Même Edgar Morin s’égare dans cette frénésie d’agir, lui qui croit que la voie consiste en un feu d’artifice de réformes interconnectées, autrement dit d’un conglomérat de savoirs-faires spécialisés dont la conjonction produit un salut par un tour de passe-passe rétro-éco-réformateur dans une boucle synergétique inventive d’une société monde cybernétique dont la religion est celle de la terre patrie. Tous ces agitateurs, de Hulot à Jancovici, de Jovanovic à Al Gore, de Lepage à DSK, croient œuvrer correctement pour une juste cause mais ils servent surtout leur propre position et si jamais la donne idéologique se modifiait, ils perdraient de sitôt leur notoriété et leur gagne-pain assez juteux il faut le dire.

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