Recommandations au Comité international olympique (CIO)
et au mouvement olympique dans son ensemble
Amnesty International rappelle au CIO qu’il avait exprimé son espoir de voir la situation des droits humains en Chine s’améliorer à la suite de l’attribution des Jeux olympiques à Pékin, et qu’il avait encouragé les organisations internationales de défense de ces droits, comme Amnesty International, à suivre les progrès réalisés (1).
Amnesty International prie donc le CIO, conformément à ses engagements, d’user de son influence sur les autorités chinoises pour que les réformes ci-dessus soient adoptées avant août 2008.
En particulier, elle exhorte le CIO et le mouvement olympique à faire pression sur les autorités chinoises pour les appeler à :
* libérer tous les prisonniers d’opinion, dont les personnes mentionnées dans ce rapport ;
* poursuivre et accélérer leurs efforts en vue d’abolir la peine de mort, conformément aux recommandations ci-dessus ;
* abandonner leur projet d’utiliser la « rééducation par le travail » pour « nettoyer » Pékin à l’approche des Jeux olympiques, et abolir totalement ce système de détention ;
* permettre aux organisations internationales de défense des droits humains de se rendre librement en Chine pour y mener des recherches, afin de pouvoir suivre les progrès réalisés par ce pays et discuter de leurs préoccupations avec les autorités chinoises et les défenseurs des droits humains ;
* mettre en œuvre des réformes juridiques destinées à protéger les défenseurs des droits humains en Chine, notamment les réformes du Code pénal décrites plus haut ;
* abolir toutes les lois et règlementations destinées à limiter la circulation libre et légitime des informations en ligne.
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(1)Par exemple, en avril 2002, le président du CIO, Jacques Rogge, avait déclaré : « Nous sommes convaincus que les Jeux olympiques vont contribuer à améliorer la situation des droits humains [en Chine]. [...] Le CIO a engagé les autorités chinoises à améliorer dans les plus brefs délais leur bilan en matière de droits fondamentaux. Néanmoins, le CIO est une organisation responsable et, si nous n’étions pas satisfaits des mesures prises dans les domaines de la sécurité, de la logistique ou des droits humains, nous agirions en conséquence [...] J’ai dit clairement, après des discussions avec Amnesty International, que notre rôle n’était pas de surveiller la situation des droits humains, car cela nécessiterait des moyens et du personnel spécialisés que nous n’avons pas. J’ai dit également que nous resterions en contact étroit avec Amnesty International et Human Rights Watch afin qu’elles nous tiennent informés et nous fassent part de leurs sentiments. » Émission Hardtalk, BBC, 23 avril 2002.