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Commentaire de JL

sur Sondage IFOP : les Français et le protectionnisme


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Francis, agnotologue JL 18 juin 2011 10:44

« Je persiste » (Péripate)

Oui, on sait, la bêtise insiste toujours !

« le protectionnisme, de son vrai nom le mercantilisme » (Péripate)

Oui, on sait, : "mal nommer les choses c’est ajouter aux malheurs du monde, en l’occurence, en appelant mercantilisme ce que pratiquent les nations soucieuses de se protéger, c’est diabolique.

Ceci dit, écoutons sur le sujet, ce qu’en dit Frédéric Lordon :


La « menace protectionniste », ce concept vide de sens 

extrait : « Le « non-protectionnisme » n’existe pas autrement qu’en fantasme, car à part le délire de l’économie-un-seul-monde définitivement homogénéisée, toutes les différences restent autant de distorsions, c’est-à-dire, pour certains, de protections de fait… Le monde différencié, le nôtre pour longtemps encore, est par conséquent – à savoir : en tant qu’il est différencié – protectionniste ! N’est-il pas absurde alors de hurler à la « menace protectionniste » dans un monde qui l’est nécessairement ? À moins, focalisant jusqu’à l’hystérie le regard sur certaines protections, que ce soit pour mieux faire oublier les autres (…) la concurrence des marchés, c’est le protectionnisme (dénié) des structures. »


J’ajoute : A l’instar de la formule : « pertes socialisées, profits privatisés », Il y a un protectionnisme classique que l’on pourrait qualifier de national, et un protectionnisme structurel que l’on pourrait qualifier de transnational. Le premier protégeant les intérêts des salariés, le second les intérêts des actionnaires. Dès lors, on comprend les ressorts du discours dominant : « Les protectionnismes nationaux (des autres) nuisent aux intérêts de nos entreprises cependant que le protectionnisme structurel(transnational) protège nos entreprises ». Le tour de passe passe consistera à magnifier l’intérêt supérieur de l’entreprise au nom de l’intérêt commun aux deux catégories concernées, les salariés et les actionnaires.

Péripate est ici, la voix des « intérêts supérieurs des entreprises », se faisant, si l’on en croit, sa condition modeste, un formidable idiot utile !

 smiley

 


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