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Commentaire de Firenza

sur Lettre ouverte à Alain Soral


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Firenza 20 juin 2011 14:24

A toug, pour lequel tout est blanc ou noir et qui ignore ( volontairement ou non) les nuances dans une pensée !

 

L’histoire des théories de Gobineau, formulées dans son Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855) pourrait aussi bien être celle de leur déformation sous l’influence des milieux wagnériens de la fin du XIXe siècle, et notamment de celle du penseur eugéniste Houston Stewart Chamberlain, principal inspirateur d’Adolf Hitler, dont également l’œuvre de l’anthropologue et philosophe Allemand Ludwig Woltmann.

Deux tendances fondamentales de la pensée de Gobineau s’opposent néanmoins à cette lecture de son œuvre. En premier lieu, son pessimisme, inspiré de la lecture de Lord Byron, interdit catégoriquement tout projet de réforme politique, toute application de la théorie de l’inégalité des races[22]. En effet, mieux que les qualités ou lacunes de son style et de son argumentation, ce sont les motivations ayant concouru à sa naissance qui orientent le plus nettement l’Essai dans le seul champ de la littérature ; ses quatre volumes ne sont pas une démonstration scientifique, mais une longue variation (justement qualifiée d’« épopée » par Jean Gaulmier[23]) sur le postulat inébranlable de la décadence de l’humanité.

D’autre part, comme l’indique Claude Lévi-Strauss dont Race et histoire est certainement la formulation la plus brillante et la plus rigoureuse des théories gobiniennes, la distinction primordiale qu’établit Gobineau entre les races n’est pas tant quantitative que qualitative, et prétend témoigner d’aptitudes différentes plutôt que similaires et inégales[24]. Contre le métissage, Gobineau, comme Lévi-Strauss, et en dépit de tics de langage aujourd’hui périmés, se veut ainsi le défenseur de la diversité ethnique et culturelle, telle qu’il l’a lui-même pratiquée par une curiosité et une empathie de toujours envers les peuples étrangers auxquels il s’est confronté avec une allégresse communicative. Révélé dans ses récits de voyage et ses nouvelles, son amour de l’Iran, de la Grèce et de la Suède relève bien moins d’on ne sait quelle préférence « aryenne », que d’un goût très vif pour l’exotisme dans la juste mesure que théorisera plus tard Victor Segalen. « Blancs », « Noirs » et « Jaunes » ne sont que des archétypes qu’il reconnaît lui-même pour hypothétiques, et qui donnent surtout lieu à une impressionnante récapitulation narrative[25],[26].

source Wikipédia


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