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Commentaire de ykpaiha

sur La condition des noirs en France du XVIIIe au XIXe siècle


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ykpaiha ykpaiha 20 juin 2011 23:07

Il est temps de lire des ouvrages un peu plus serieux Mr omar c’a aide pour dire moins de conneries !!

Le commerce transsaharien existe depuis l’antiquité, y compris celui des esclaves. L’introduction du chameau, au IIIe s, facilite le commerce.

En Afrique noire, l’esclavage est ancien, posséder des captifs pris au combat est un signe de richesse et de puissance ; cette forme d’esclavage est issu de la traite interne, les esclaves sont destinés aux sociétés locales, en particulier à l’empereur et sa cour.

A partir du VIIIe s, à la suite de la conquête arabe, les musulmans systématisent, organisent de nouvelles formes de traite négrière englobées sous l’appellation de traites orientales, ensemble à l’intérieur duquel on distingue la traite transsaharienne. Le Coran ne remet pas en cause l’esclavage, sous condition que l’esclave ne soit pas musulman. Ces traites arabo-musulmanes commencent donc au VIII° s, elles précèdent la traite atlantique et lui survivent au moins jusqu’à la fin du XIX° s voire début XXe s.

Les routes transsahariennes relient le nord au sud selon 3 axes principaux :

  • L’axe reliant la Tripolitaine au Kanem par Zawila

  • L’axe reliant les villes de Tunisie comme Tunis, Kairouan ou l’Algérie avec Alger

à Gao ou Tombouctou au Mali par Warghla…

  • L’axe reliant les villes du Maroc comme Fès, Sidjilmassa aux royaumes du Soudan par le Touat

  • « la traite vers le monde arabo-musulman et vers l’Asie orientale » (Elikia M’Bokolo, Afrique noire, histoire e civilisation, tome 1 : jusqu’au XVIII° S, Hatier, 1997)

Il est difficile d’estimer le nombre d’esclaves vendus mais cela se monte à plusieurs millions : Elikia M’Bokolo dans son ouvrage « Afrique noire, Histoire et civilisations, tome 1, Des origines au XVIIIe s » (chapitre 3 p170-176), pense qu’une évaluation est impossible. Il fait référence cependant aux estimations de Ralph Austen mais à utiliser avec précaution. Ces extraits sont publiés dans le manuel « Regards sur l’Afrique » rédigés par Joseph Ki Zerbo et Elikia M’Bokolo (Hatier, 2010).

Pour Olivier Pétré-Grenouilleau (in La Documentation Photographique n°8032, « Les traites négrières » 2003) 17 millions de captifs auraient été déportés par les différentes traites orientales entre 650 et 1920 dont 9 millions pour la traite transsaharienne ; les traites internes (destinées à alimenter en esclaves les sociétés d’Afrique noire) ont, au total, quant à elles conduit à la réduction en servitude d’un peu plus de 14 millions de personnes. Dans l’Atlas des esclavages de Marcel Dorigny et Bernard Gainot (édition Autrement, collection Atlas / Mémoires, 2006) la traite transsaharienne est donnée sous forme de graphique : le total, de l’an 700 à 1900, est de 7,450 millions d’esclaves.

Ralph Austen “ “The trans-saharan slave trade : a tentative census”, in HA.Gemery, et J.Hogendorn (eds), The Uncommon Market : Essays in the Economic History of the Atlantic Slave Trade, New York, Academy Press, 1979, pp. 66 et 68 ; African Economic History, Londres, James Currey, 1987, p275.




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