Il est finalement sain que le PS ait imaginé
d’employer les fichiers électoraux à son propre usage. Les Français
pourront de la sorte apprécier cette pratique, chacun à sa manière
et en son for intérieur.
Cette provocation - car nul ne fera croire que des
responsables politiques aussi normalement constitués que peuvent
l’être des socialistes d’aujourd’hui, méconnaissent cet aspect de
leur démarche - rappellera que l’exercice du pouvoir par un parti
totalitaire repose sur le fichage des individus. Entendons aussitôt
dénoncer les fichiers de la sécurité sociale, des cartes grises et
bien d’autres, comme des outils aux mains de la dictature de droite
Qu’il suffise de penser qu’ils concernent des organismes paritaires
et sous contrôle d’un État, (encore républicain jusqu’à preuve du
contraire) et non d’un parti politique qui plonge ses racines dans un
terreau qui en a nourri d’autres, de sinistre mémoire.
Nous avons depuis longtemps un avant-goût de ce que
serait la liberté d’opinion, par l’exemple qu’en donne trop souvent
une information au service de l’opposition de gauche et de la pensée
unique, mais le reste suivra si nous n’y prenons garde.