Votre proposition 136 reste largement dans cette illusion qu’est l’Europe sociale. Notamment en proposant de lancer un débat local et national pour refonder les institutions européennes.
Il faut d’abord faire le constat qu’il n’y a pas de peuple européen. Preuve en est qu’on est incapable d’organiser un même jour une grève générale pour défendre la Grèce, le Portugal l’Irlande et tant d’autres qui souffrent pourtant dès mêmes maux. Et c’est bien là toute l’essence de l’Europe que de permettre aux classes dirigeantes nationales de se fédérer pour attaquer chaque classes populaire nationale et leur imposer leur desiderata libérales.
Il est urgent de reconnaitre que le mal est plus profond que quelques mesures devant faire l’objet d’opt out ou de réécriture. La construction européenne a une visée oligarchique d’imposer le capitalisme par le haut en passant par dessus les structures nationales d’expressions des peuples que chaque nation à travers ses luttes sociales a obtenus (des parlements en passant par les lois et normes), et ce depuis l’origine idéologique de ses pères fondateurs en passant par l’ensemble des traités, de Rome à Lisbonne, et en particulier Maastricht qui a imposé les critères de soit disant convergences économique et l’euro et la BCE indépendante.
Pour appliquer le programme il faut être cohérent et dire que l’on sortira de l’euro et à minima de Lisbonne, Nice et Maastricht, que la création monétaire sera rendu au contrôle des nations. Il s’agit tout simplement de rendre la souveraineté au peuple. Sinon comment faire une révolution citoyenne ayant un effet ?
Il faut aussi s’emparer de préoccupation nationale basique qui mérite qu’on y réponde autrement que par le silence : la question des langues face au tout anglais, la question de la défense de l’exception culturelle (bien plus menacée par le mainstream anglo saxon et la normalisation européenne que par l’immigration), la question des communautarismes et régionalismes qui institue sous l’égide de la régionalisation et décentralisation instiguée également via l’UE des potentats locaux anti républicain.
Si le front de gauche veut être cette force politique qui représente et défend la classe populaire, il se doit de se saisir de la question nationale et de clarifier ses intentions vis à vis de l’europe. Faute de cela c’est l’nneficacité assurer par manque de crédibilité et également car il ne pourra convaincre les masses déboussolés oscillant entre abstention, vote utile et sirène d’un front national qui s’empare systématiquement des questions délaissées pour désorienter les gens vers sa politique haineuse et ultra libérale.
Ainsi M Le Pen a bien compris que le raz le bol contre la mondialisation ultra libérale pouvait lui être utile pour rabattre sur ses thématiques xénophobes et dissimuler sa politique au services des patrons en reprenant des postures que la gauche ne défend plus (patriotisme, produire en france...). Ou comment passer de la nationalisation en réponse aux délocalisations à des barrières douanières + suppressions du code du travail....