Après l’interdiction absolue de toute drogue, l’auteure milite ici pour l’interdiction absolue de la prostitution.
Ce qui peut sembler relever de bons sentiments, mais qui s’avère, à l’étude des faits.......... des solutions pire que les problèmes qu’elles sont censées résoudre.
La prostitution outre qu’elle a toujours existé et existera toujours, sous des formes différentes, a pris de nouvelles voies (je parle ici de la prostitution d’êtres majeurs , bien sûr ; la prostitution enfantine devant être à tout prix totalement éradiquée, et lourdement sanctionnée).
Vous ne naviguez jamais sur internet ?
Vous n’y voyez pas fleurir les centaines de sites pour les pseudo « massages », les escort girls (ou escort boys), les sites de « rencontres coquines », et autres sites de femmes de l’est, pour hommes occidentaux ?
Voire les offres d’étudiants et/ou d’étudiantes dont c’est la seule solution pour payer leurs études ?
L’interdiction, ou prohibition n’a jamais fait qu’empirer les choses, et s’organiser des réseaux de trafics, des réseaux mafieux, proxénètes, où, pour le coup, celles et ceux qui en sont l’objet sont contraints à des conditions bien pire que lorsque c’est contrôlé et organisé
Conditions morales, physiques, sanitaires, financières, psychologiques, matérielles..
La prostitution, quoi que vous en ayez, existera toujours, parce qu’il se trouvera toujours, dans ce domaine comme dans d’autres, une offre et une demande ; alors autant organiser les choses pour que ça puisse se faire dans les meilleurs conditions d’hygiène, de respect, de rétribution, de confort psychologique et matériel.
Si vous voulez vraiment éradiquer complètement la prostitution, allez d’abord convaincre ceux et celles qui s’y adonnent, d’arrêter de le faire ; ça me semble la première des conditions : mais alors, il faudra leur procurer d’autres moyens de vivre ou de survivre : il y faudra un désir politique d’assistance, de soutien, de formation, et, surtout, de création d’emplois ; bref, un radical changement de société, de moeurs, de coutumes et de comportements : bon courage.
En attendant, et puisque la prostitution va continuer sous ses différentes formes, il me semble que la meilleure solution est de la contrôler ; socialement, sanitairement, professionnellement, afin d’éviter les réseaux parallèles organisés par les mafias, les réseaux de traite de femmes (et d’hommes), les réseaux de proxénétisme, d’exploitation d’hommes et de femmes, que l’on contraint de s’y livrer contre leur gré.
Par ailleurs, j’aimerais bien que vous citiez vos sources, quand vous affirmez (je cite) :
« À Victoria, en Australie, la légalisation n’a fait que permettre aux bordels légaux de proliférer, les bordels illégaux ont eux-mêmes augmenté de 300% en un an. »
Merci de nous procurer le lien.