Selena :
« La réalité est tellement sordide que peu daignent s’y pencher, et surtout pas ceux qui défendent la prostitution, je suis même certaines que peu de ceux qui s’expriment ici y ont eu recours, car il faut, bien le reconnaître, c’est très glauque !
Il faut avoir une piètre image de soi et de ses valeurs pour faire la queue le vendredi soir au bois de boulogne à la pêche aux filles vrais ou fausses, avec un siège de BB dans la voiture et la femme qui attend à la maison. Tout le monde, n’a pas atteint cette pauvreté morale.
»
Dans le genre cliché, difficile de faire mieux. Moi j’y ai déjà eu recours, aucune fierté là n’est pas le sujet, mais tout ne se résume pas à une passe sordide dans le Bois de boubou...
J’ai connu une nana qui a quitté son poste de cadre dans la Banque en Suisse pour pratiquer l’activité d’Escort, et elle espérait juste de rester jeune et jolie le plus ltps possible pour continuer son activité.
D’autres effectivement, font ce métier par nécessité et préfère le faire dans des conditions dignes et humaines plutot que dans une cabane pourri au fond d’un bois... Si vous voulez « sauver » les filles qui exercent par nécessité, il faudra un peu plus que votre indignation naive et votre bonne volontée. Ni vous, ni nous ne pouvons changer la vie de la fille qui se prostitue par nécessité, peu importe l’activité professionnelle, dés lors qu’elle est effectuée par absence d’alternatives, que pouvons nous faire ?
Vous êtes en mesure d’acceuillir, soigner, nourrir et protéger toutes ces filles ? Qu’avez vous à leur offrir comme solution concrête à leur situation ? Avez vous une solution pour les éboueurs, les travailleurs des 3/8, les plongeurs clandestins des grandes cuisines Parisiennes ? Vous croyez que ces gens font ce métier par plaisir ?
Moi aussi j’aimerais un monde ou les blanc, les noirs, les jaunes, les gros, les moches, les culs de jatte, les homos vivraient en paix, en harmonie, ou il n’y aurait ni pauvre ni riche, tout le monde mangerait à sa faim et ou on passerait nos journées à débattre de la vie et du cosmos...Malheuresement ça ne marche pas comme çà. La vie est dure et brutale pour ceux qui ne veulent pas l’affronter.
La seule chose qu’on peut faire, c’est légiférer de manière constructive, mature et intelligente. Encadrer ce phénomène c’est limiter l’emprise des mafias. Et rien ne nous empeche en amont de faire en sorte que les filles n’aient pas à faire ce choix plus tard, en proposant un avenir et des débouchés professionnels dignes de ce nom.