« il y aussi beaucoup de vieux qui restent dans leur coin à remâcher le passé, s’excluant d’un siècle dont il font pourtant partie, puisqu’ils ont contribué chacun à sa manière à le construire. »

Ou peut-être que les nouvelles générations ne discutent pas vraiment avec ces personnes. Pour en côtoyer un certain nombre « de vieux qui remâchent le passé », je constate qu’ils ne sont pas si aigris que cela, bien au contraire. Nombre de personnes âgées sont aussi en difficulté financière et c’est un vrai fléau aussi et il y a beaucoup de personnes isolées, abandonnées par « les jeunes ».

Je ne suis pas d’accord avec votre second paragraphe. Je fais partie des jeunes et soit-disant mal-nés (comment peut-on mal naître ?) dont vous parlez et je n’ai pas eu de gros problèmes. Études, carrière sympathique, par la suite j’ai appris plusieurs langues à cause du travail ou par intérêt personnel, mais pour rien au monde je ne voudrais aller dans les pays que l’auteur cite (même si les propositions ne manquent pas, je n’arrête pas d’en refuser). Si je devais partir, j’irais plutôt en Europe de l’Est dans des pays ou régions à tradition forte. Alors oui, j’ai peut-être eu un peu plus d’efforts à fournir que le fils du directeur de la banque mais franchement, j’ai toujours eu l’impression d’être accueilli à bras ouverts et encore aujourd’hui et j’essaye de redonner ce qui m’a été donné et qui m’est encore donné (que ce soit au travail ou en dehors).

Mon cas est très loin d’être une exception, mais médiatiquement c’est sûr que ça passe moins bien. On ne passe pas notre temps à se plaindre qu’on est soit-disant mal lotis, à faire la fête (ce qui n’empêche pas de le faire de temps en temps), à hurler que nos droits sont bafoués, à la discrimination, à faire des manifestations, à revendiquer ceci ou cela, voire pire, sombrer dans la délinquance en essayant de justifier avec un « c’est la faute à la société ! », etc..

Je ne dis pas que ce dont vous parlez n’existe pas mais honnêtement, je pense surtout que c’est une prise de conscience personnelle avant tout mais pas de quoi tenir le discours que vous tenez, en tout cas, pas tel quel.

Pour terminer, merci de me vouvoyer, nous ne nous connaissons pas.