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Commentaire de easy

sur Pour des forages géothermiques au lieu des forages pétroliers !


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easy easy 26 juin 2011 11:25

Ah, bin c’est notre ami Calmos qui va pouvoir répondre à des questions que je me pose !

(Oui le Blanc-Mesnil, qui est abandonné. Mais non loin de là, devant la cité du Galion d’Aulnay sous Bois, sur un large entre deux voies, il y a un bazar géothermique qui a fonctionné, qui a probablement subi les déboires de corrosion et qui est peut-être également arrété)

Comment fait-on pour conduire un forage droit ou pour lui faire changer de direction ?
Y parvient-on en modifiant un aspect ou réglage du trépan au moment où l’on doit braquer ou peut-on braquer sans le remonter (étant entendu que de toutes manières on doit souvent remonter un trépan, histoire de le remplacer n’est-ce pas ?)

Quand on braque, est-ce qu’on change de modèle de tubage (pour un plus souple) ?

Quand on a fait ce qu’il faut pour changer de direction, comment sait-on de combien on a réellement tourné ?

Serait-il possible de tourner d’abord à D puis à G, de creuser un puits en S , en hélice...


Quand on passe horizontal ou quasiment et qu’on pompe la nappe du concurrent voisin (dans le cas du pétrole) peut-il s’en rendre compte autrement que par la seule diminution de rendement de son bloc ? Peut-il détecter ce siphonnage malhonnête avec des séismographes ?

Est-il concevable que deux concurrents se siphonnent, se volent mutuellement ?


Est-ce que de tous temps, même au début du forage pétrolier, les tubes étaient creux avec forcément injection d’eau débouchant donc dans la gueule du trépan ?


Les tubes sont emboîtés-vissés les uns sur les autres. Le filetage est conique il me semble. Le filet est triangulaire isocèle. Est-ce que de nos jours, c’est toujours le seul mode de connexion des tubes entre eux ? Sans aucun clavetage suplémentaire ? Mais alors, si pour X raison, on coinçait un trépan et qu’on aurait avantage à faire tourner le forage en sens inverse le temps de le dégager la tête de son blocage, on dévisserait l’assemblage des tubes, on en perdrait et ce serait fort dommage ?

Les tubes sont cylindriques et lisses. Comment le plateau d’entraînement parvient-il à les forcer à tourner, par quel type de pinçage tournant ?

Dans un forage, il y a systématiquement de l’eau injectée par le haut du tubage donc, une remontée de boue autour de ce tubage, au niveau du sol. Comment fait-on pour canaliser cette boue et éviter de se retrouver dans un bourbier ?


Lors d’un forage pétrolier, on injecte donc de la flotte (même en plein désert ?). Quand le trépan parvient dans la roche éponge à pétrole, est-ce qu’on estime que ça suffit ou est-ce qu’on continue systématiquement de percer quand même quelques mètres de plus, histoire de se placer dans le coeur de l’éponge ?


Le pétrole qui remonte le long des tubes, lèche la paroi rocheuse du forage et parvient en surface très boueux non ? Est-ce qu’une fois le tubage remonté pour récupérer le matos et laisser le pétrole jaillir du puits bien libéré d’obstacles, on remet en place une autre sorte de tubage à vocation de propreté ?




Pour revenir à la géothermie.

Quand l’usine à gaz fonctionne, est-ce qu’il y a forcément une sorte de tube en place dans le puits (quel diamètre ?) ou est-ce que le puits est vide de tout matériel et la flotte (injectée froide dans un puits, récupérée chaude dans l’autre) circule à nu des parois tant en secteur vertical qu’en secteur horizontal, (auquel cas on se retrouverait avec une eau chaude boueuse)

Si les deux puits sont tubés pendant le fonctionnement de l’usine, il n’y a tout de même pas de jonction entre eux à leur extrêmité basse. Il y a entre ces extrêmités un espace de roche (forcément poreuse à l’eau) de 10 ou 30 m. Donc même si les 2 puits restent tubés, il se crée des boues entre eux et l’eau chaude qu’on récupère est boueuse, non ?

Toute boue rocheuse comprenant des particules de roche abrasives (par exemple du quartz) cette boue érode les tubes, pompes et échangeurs. On la filtre ?

Est-ce que la corrosion dont on parle c’est vraiment de la corrosion (chimique) ou est-ce aussi de l’érosion-abrasion ?

Si c’est la corrosion (Acide ? Soufre ?) qui nous bouffe notre matériel, est-ce qu’on peut la réduire en réalisant toute la tuyauterie en inox ?


Puisque c’est soit une corrosion soit une abrasion soit les deux à la fois qui nous esquinte notre matériel, ne peut-on essayer de réaliser un circuit fermé même en bas ? Si l’entre-deux-tubes n’était plus la roche poreuse mais un tubage très long, vertical ou horizontal, faisant office d’échangeur, on aurait un échange sans doute plus médiocre, une décrue sans doute plus rapide des T° car la ponction serait trop localisée, mais on aurait un matos intact, non ?


Qu’a-t-on besoin de remonter de la flotte très chaude ? La température qui règne dans une cave de champagne (12°) est certes fraîche m’enfin, si l’on bouge ses fesses, si l’on ne reste pas immobile devant la télé ou l’ordi, c’est très vivable.
Or cette T° est là, à 20m sous terre, juste sous nos pieds et pourrait mettre nos logements à 12°C pendant l’hiver (à condition de forts débits).

Il me semble qu’une géothermie de très basse énergie (petite profondeur pour récupérer 30 petits degrés) est bien suffisante pour chauffer nos logements (avec un éventuel renfort de pompe à chaleur). Et 30°, sur le plan technique, ça ne pose tout de même pas des problèmes énormes, non ?


Connaissez-vous les percements horizontaux qu’on fait par exemple sous autoroute, dans son travers, pour passer quelques câbles ?
Ils sont réalisés par elèvement de matière (comme dans les forages), ou par compression (comme avec un clou) ?

 
Merci pour les éclairages que vous avez déjà livrés et pour ceux que, sans aucun doute, vous nous livrerez encore.


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