Oui : toute matière est plus ou moins radioactive car toute matière contient des éléments instables présents naturellement. C’est bien pour ça qu’on dissocie la radioactivité « naturelle » de celle qui ne l’est pas et qu’on comptabilise des doses admissibles.
Le dépassement de ces doses n’entraine pas invariablement la mort ou un cancer (sauf à doses justement très élevées), mais il en augmente le risque de façon plus ou moins importante.
Par ailleurs il conviendrait de séparer irradiation par des sources externes et assimilation de radioéléments (par essence plus dangereuse car ils font des dégâts directement dans le corps). Nous sommes d’accords que les mesures effectuées à Tokyo d’après cet article sont peu significatives, faute d’éléments de référence précis. Pour autant, considérer que la catastrophe de Fukushima n’a et n’aura aucun impact sur Tokyo me paraît très optimiste. D’abord parce que même si les retombées actuelles sont très restreintes, selon la nature des éléments présents, l’impact sera plus ou moins étalé dans la durée. Ensuite parce que pour le moment, les rejets ne sont pas stoppés, et que leur dangerosité augmente par accumulation. Le risque d’une pollution des nappes d’eau par le corium de Fukushima étant loin d’être exclu de surcroit...
L’évacuation de Tokyo est peut être prématurée (je ne sais pas, je n’ai pas été faire de mesures moi-même, mais je n’accorde pas blanc seing aux autorités nippones, particulièrement minables dans cette affaire), mais l’exclure d’un revers de main et d’un petit rire sous prétexte que ça serait ridicule me semble prématuré. La catastrophe n’est pas maîtrisé, et il n’y a aucune nouvelle rassurante dans les dernières infos qui ont filtré.