L’usine de dépollution.
Posons très schématiquement que la moitié du combustible (au moins celui qui était dans les piscines) ait été réduit en poussière. L’eau qui a été déversée sur le chantier aura donc été chargée de boues constituées de ces poussières de combustible.
Alors le filtre de dépollution se retrouve avec cette moitié de combustible revenue sous forme de boue.
Si ce combustible qui vieillisait tranquillement dans les piscines devait y être refroidi avant le tsunami, la moitié de ce combustible revenu sous forme de boue doit également être refroidi
Ce schéma grossier montre que la masse, la charge radioactive et la chaleur des boues récupérées par tonnes, représente un gros probème.
C’est qu’il est tout de même plus facile de refroidir un crayon radioactif brûlant et rigide en le plaçant dans une piscine avec courant d’eau fraîche, que de refroidir une boue radioactive brûlante.
Quand il y en a un peu, ça va encore mais quand il y en a des tonnes, bonjour les dégâts.
Quand on a conçu cette usine à dépolluer, on a tenu compte de la présence de boues mais issues de quoi ? Bin disons de que dalle, de très légers enlèvements de matière lors d’un refroidissement de crayons en piscine. Je ne pense pas que cette usine ait été conçue pour traiter une eau aussi boueuse que celle qui résulte du rinçage d’une centrale explosée.
Et si les pompes de cette usine n’aspiraient que le dessus de cette eau, en évitant donc d’aspirer les boues décantées sur les sols des couloirs, il y aurait certes moins de boues sur les filtres mais les bâtiments resteraient pollués par les boues que ces pompes n’auront pas aspirées.
Pour traiter cette eau de rinçage de centrale explosée, il faudrait une usine comportant un premier proces consistant à décanter grossièrement les très gros volumes de boue, sans chercher à les traiter du point de vue des radiations et en les plaçant tout de suite dans des containers.