Nous entretenons un rapport pathologique avec l’atome. Quand le bipède a commencé à casser des atomes, cet immense pouvoir est passé directement dans les mains des militaires. Openheimer n’at-il pas dit à propos du programme Trinity : « Nous avons fait le travail du diable ».
C’est bien là tout le problème. Il ne savait pas à quel point ses propos font sens. Depuis qu’on a séparé spirituel et matériel, en gros Spinoza, les humains n’ont plus aucun garde fou concernant la science. De vagues comités d’éthique/alibi pour la génétique et l’embryologie, mais que dalle pour tout le reste. Il n’existe aucun interdit/tabou/Réflexion concernant les choses de la science qui ont à voir avec la manipulation de la matière, et de la nature au sens large.
Penser qu’on puisse exploiter une technologie aussi complexe que le nucléaire civil et militaire sans pépin revient à dire que les avions ne tombent jamais, que les trains ne déraillent jamais, que les navettes spatiales n’explosent pas, bref c’est se prendre pour Dieu le Père.
Mais à tout bien réflechir, il me semble bien que c’est plutôt son pote Lucifer qui nous titille les arpions dans ce cas là.
De mémoire, dans « L’associé du Diable », il me semble bien que Pacino/Lucifer se régale de cette époque toute entière dédiée à son culte, ce XXème siècle aux allures de bain de sang, cette époque où le moindre clampin se prend pour Dieu, se la pète grave.
Le bougre se repait avec délice de la vanité, de l’orgueil des hommes.
Les égyptiens avaient un collège de clerc qui décidait du développement des sciences. On gambergeait et on rélfechissait sur les effets de bord, les dégats collatéraux, les effets indésirables. Celui qui voyait son projet refusé mangeait symboliquement un morceau du parchemin avant de détruire le projet.
Les mecs ont tenu 3000 ans avec ça, et construit des batiments qu’on ne saurait pas refaire aujourd’hui.
Non ?