Vous commencez par affirmer que
vous aussi êtes une fervente lectrice de Gao Xingjian. Pourquoi vous aussi ?
Je n’ai pas affirmé que je l’étais moi-même, ni qu’il condamnait le luxe dans
son œuvre. Vous déviez encore dans votre discours qui est un glissement
progressif de vos désirs que vous prenez pour mes réalités.
J’aime presque que vous me
qualifiez de « rigoriste », car ce dont vous manquez singulièrement
dans vos propos, c’est de rigueur argumentative et d’honnêteté intellectuelle
(et inversement).
Que mon discours soit banal ou
non n’a pas de pertinence : je ne cherche pas l’originalité ni l’anticonformisme
mais la vérité.
Que mon discours soit sectaire ou
non n’a pas de pertinence non plus : une secte est un groupe qui se coupe
des règles de la société où il se construit, et elle peut être meilleur comme
pire que la société contre laquelle elle se rebelle. Le christianisme est une
secte qui a réussi. Évidemment, la société dominante combat toute secte, d’où
la connotation péjorative du concept que vous utilisez.
Je passe sur votre tourettisme
compulsif à mon égard (« puante », « puérile »), car la
lecture de quelques uns de vos nombreux messages m’informe sur votre facilité à
insulter tous azimuts. Un punching-ball ou une pratique sportive vous ferait du
bien, car la lecture de la haute littérature et la fréquentation du luxe ne
semblent raffiner ni votre comportement ni votre langage.
Je n’ai aucune raison de flatter le
pauvre mais selon moi, en tant que travailliste et donc anticapitaliste, il ne
peut justement y avoir de revenu supérieur pour une personne que par rapport à
un travail supérieur (plus long, plus fatiguant, plus dangereux, plus malsain)
ou un intérêt collectif (fournir les moyens de produire aux artistes,
chercheurs et autres bienfaiteurs), donc l’échelle des richesses dans nos
sociétés est effectivement grandement usurpée (par exemple, Bill Gates est un
malfaiteur de l’humanité, que ce soit avec Microsoft ou sa fondation).
PS : Vous ignorez si je suis
un petit bourgeois qui drague le pauvre, ou moi-même un pauvre ou un prolétaire
ou un chômeur ou un intello précaire ou un artiste maudit ou un hors-la-loi.
Il n’y a jamais eu de dictature
prolétarienne : les dirigeants des pays soviétiques et leurs épigones
étaient en fait des capitalistes qui possédaient l’État.
Vous pratiquez le psittacisme de
la pensée dominante, en répétant des formulations mensongères qui sont
identiques dans les capitalismes privés comme d’État.