Quand je vois le mot « populisme », je sens venir le discours moralisateur du bisounours ou du faul-cul sur l’Europe ou la finance. Pourtant là, surprise ! Je suis d’accord avec certains de vos idées (sur la vision de l’immigré qui en bave des ronds de chapeau pour venir en France, l’adhésion à des principes républicains et laïques...).

Néanmoins il faut regarder la réalité telle qu’elle est et non telle qu’on voudrait qu’elle soit :
1. les hommes politiques (« Alors que bon nombre sont dévoués, une minorité se trouve prise dans les scandales… »). le système actuel favorise les pourritures car il faut beaucoup d’argent pour faire de la politique et celui-ci ne pousse pas sous le sabots d’un âne. La majorité de nos élus est corrompue (et le FN n’est pas exempt de ce problème, loin de là).
2. « ce sont les DRH et les chefs d’entreprises qui doivent piger le changement à organiser » (sur renouer les liens sociaux, humains et fraternels). En entreprise, l’objectif est de gagner de l’argent, pas de faire du social. Et dans DRH, le mot « ressources » passe loin, très loin devant humain. Ne comptez pas sur eux pour « renouer les liens sociaux, humains et fraternels ». 
3. « Aujourd’hui c’est l’extrême droite qui est le problème du vivre ensemble ». Non, elle est un symptôme, pas la cause. La cause est dans la dégradation sociale et surtout la perte de tout espoir de progrès.
4. Ne vous faites pas d’illusion sur l’Europe actuelle : elle est une ennemie de la démocratie (cf le TCE, le traité de Lisbonne, la gestion de la crise actuelle) et un des grands vecteurs du désespoir et de la colère. Je suis le premier à le regretter mais c’est la réalité.

En outre, comme le signale Marc Gelone, les argument rationnels sont totalement inefficaces contre une foule en colère. Et c’est bien la que nous en sommes.