melody vers > Il fut un temps, pas si lointain, où les militants de tous les partis et les électeurs en général préféraient le fond, les idées, l’affrontement idéologique, à la posture, au style, et à la cote de popularité sondagière. Qu’on en juge :
- En 1981, Rocard était largement au-dessus de Mitterrand dans les sondages, et c’est pourtant ce dernier qui fut choisi pour porter la candidature du PS. Il l’a d’ailleurs emporté alors que moins d’un an avant, Giscard d’Estaing était donné grand vainqueur de l’élection par plus de 55% des suffrages (ce qui peut expliquer la fixation qu’il fait sur cette performance électorale dans son dernier livre... une frustration politique ?).
- En 1987, Mitterrand n’est même pas donné présent au second tour en cas de candidature, laissant place à Chirac et à Barre ou Giscard (ce fut finalement Barre). Une fois encore, Michel Rocard réalisait a contrario des résultats himalayens sans même l’ouvrir. Et pour le second tour, les éditocrates prévoyaient un affrontement « au centre toute » entre Rocard et Barre. Ce fut Mitterrand contre Chirac, avec la réélection triomphale du vieux (presque 55%).
- En 1994, Jacques Delors était donné gagnant sans concourir face à Édouard Balladur. Le premier ne se présenta pas, le second - donné largement gagnant encore un mois avant la campagne, ce qui n’empêcha pas le RPR de lui préférer Chirac - ne décolla pas des 16% et laissa le second tour opposer Chirac et Jospin. Une fois encore, le second tour « centriste » attendu des éditocrates fut renvoyé aux calendes grecques par le peuple.
- En 2002, bien sûr, Jospin, président avant l’heure, se ramasse une mandale historique en se faisant doubler dans la dernière ligne droite par un Le Pen que les électeurs lui préfèrent, probablement parce que lui propose autre chose que « l’alternance dans la continuité ». Au final, on se récolte quand même du Chirac (à plus de 82% de concentration), mais au moins on se sera bien marrés.
En fait, l’élection de 2007 est la première avec celle de 1965 (et encore, de Gaulle a longtemps été donné gagnant au premier tour ; seuls les sondages du dernier mois de campagne l’ont donné en ballotage face à Mitterrand) à correspondre tout à fait au résultat final. Illustration éloquente de l’aspect prescripteur des sondages qui, malgré plus de 30 ans d’erreurs monumentales hors de leur champ d’application « naturel » (le commerce), se sont multipliés dans la presse et les médias audiovisuels, au point d’engendrer leur propre légitimation par... leur propre existence. Bravo.
On peut même donner un bémol au caractère « prédictif » (auto-réalisateur, selon moi) des sondages de 2007 en arguant que Ségolène Royal avait été donnée gagnante au second tour face à Nicolas Sarkozy... pendant la primaire du PS. Ni avant (sauf ponctuellement), ni après, par contre.
04/07 01:27 - stardust
Oui Antoine !!! .... et pire que ça encore !!!! Au secours les français deviennent fous (...)
04/07 00:06 - Antoine
Joly présidente de la république ? Quand elle parle, j’ai les j’tons, j’ai (...)
04/07 00:01 - BA
Une fête entre amis de l’oligarchie sarkoziste. Musée Albert Kahn, Boulogne-Billancourt, (...)
03/07 19:37 - Laratapinhata
03/07 19:31 - Laratapinhata
Oh, oh... Joly fait 49 % et Hulot 40 %.... ne vendez pas la peau de l’ours avant de (...)
03/07 16:47 - Dinu pass
Rien que le nom de son parti montre bien son affiliation idéologique : EUROPE écologie. Ils (...)
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