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Commentaire de Walid Haïdar

sur Place au Peuple ! - Discours de Jean-Luc Mélenchon


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Walid Haïdar 1er juillet 2011 18:25

Ulysse : savez-vous que les britanniques ont obtenu par exemple, par rapport au mini traité, d’être exemptés de la partie relative aux droits sociaux ?


Pourquoi la France ne pourrait-elle pas, elle qui est un plus gros contributeurs et un fondateur historique, obtenir d’être exemptée relativement à tout ce qui en Europe nous interdit certaines politiques ?

Le but est de changer l’Europe de l’intérieur, en utilisant pour cela la force du mécontentement populaire qui gronde, pour faire basculer l’idéologie dominante. Il s’agit de faire la guerre des idées au lieu de se cacher sous la table.

Ce sera difficile, mais il s’agira de combattre, et les peuples sont aujourd’hui à l’écoute. Bien entendu si on ne leur dit rien ils n’entendront rien. alors il faut porter notre parole en Europe, en contre-feu de la bonne parole néo-libérale.

Je comprend qu’on pense que l’UE est irréformable, que les peuples européens n’accepteront jamais ce changement, mais personnellement ce n’est pas mon sentiment, ce n’est pas le pari que je fais.

Cependant, la question est complexe, et l’action, inscrite dans le flot de l’Histoire, n’attend pas que les cerveaux aient délié toutes les incohérences et intrications des positions de chacun. Il faut parfois se lancer à l’assaut en choisissant un bord. Personnellement, si je suis convaincu que la construction Européenne peut avoir un sens, je pense que c’est sous des modalités radicalement différentes, mais comment construire cela ? en sortant de l’UE ou en utilisant le contexte Historique pour la faire basculer de l’intérieur ? il me semble qu’il y a là largement matière à discuter, plutôt que de railler, et encore une fois, je vous concède que la raillerie est réciproque et que je le regrette.

Un point à ce sujet, soulevé par Asselineau lui-même d’ailleurs, et que je trouve intéressant, est la question suivante : pourquoi la France construirait-elle son avenir dans un cadre Européen plutôt que dans un autre, par exemple méditerranéen, ou plus généralement, dans le cadre de la francophonie ? Cette question est intéressante sous deux aspects qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre :
1/ il est vrai que nous avons beauoup plus de liens fraternels, familiaux, voire même culturels (la langue déjà...), avec beaucoup de pays du maghreb et d’Afrique, ou le Canada, qu’avec la lettonie ou même la Suède.
2/ est-ce là une suggestion néo-colonialiste d’Asselineau, ou est-ce une volonté sincère de redéployer la stratégie internationale de la France sur l’axe d’une aide efficace et rayonnante aux pays en développement ? J’ai de la sympathie pour Asselineau, mais du peu que j’en connais, son programme s’accorderait plus avec la première option. car la deuxième option passe inévitablement par une remise en cause profonde de notre modèle agricole, un renoncement aux exportations vers ces pays, et un véritable mouvement de mise à disposition des technologies, de leur apprentissage, et un revirement profond dans l’appui des multinationales Françaises présentes dans ces pays. Tout cela ne m’a pas du tout l’air présent dans son programme, mais j’attend bien entendu que la version complète en soit publiée.

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