Je vais livrer quelques réflexions personnelles.
En France, nous semblons souffrir autant de l’homosexualité que du fait que nous en souffrons. En somme, nous semblons ne pas bien comprendre pourquoi nous en souffrons. Et nous sommes, malgré nos efforts incapables de nous sortir de ce pétrin.
En fait, au cas pas cas, certains parviennent à résoudre cette équation qui semble insoluble mais ceux-là, à l’évidence, ne parviennent pas à s’en expliquer. Il semble qu’il manque une grammaire qui permette à ceux qui l’ont solutionné de l’expliquer à ceux qui restent confondus.
Je vais donc m’efforcer de vous montrer ce que ne vois de ce qui constitue les grammaires ou sur quoi elles sont fondées. Vous verrez pourquoi il sera longtemps impossible de résoudre la problématique de l’homosexualité dans notre pays
Pour voir la problématique de l’homosexualité, il faut changer de regard, il faut quitter les lunettes analytistes que portent trop souvent les Français et adopter la vision synthétique, la vision d’ensemble en intégrant tout. Or le verbe, en France, va aux phrases courtes qui claquent.
Nous, les humains, nous sommes mortels et avons la particularité d’en être conscients.
Du coup, nous ne comprenons pas le sens de la vie. La première réponse ou consolation à cette interrogation-angoisse, nous est livrée par deux choses : la progéniture et la société, surtout en sa forme agglutinante, très grégaire, bloc. A l’évidence, la somme de mortels, par fait des décalages chronologiques des générations, forme une entité immortelle.
Je ne m’étends pas sur l’aspect progéniture que chacun peut comprendre sans aucune difficulté de filtre culturel. Je finis dessus en disant banalement que si un individu voit sa consolation d’immortalité par le biais de sa progéniture tomber à l’eau, il se retrouve devant le non-sens de sa vie-mort, de ses efforts pour vivre-mourir, de ses efforts pour ne pas déprimer de cette vision de l’absurde.
Un élément se rattache à ce point, c’est celui de l’héritage. Il consiste en des valeurs immatérielles et des valeurs matérielles. Dans la perspective d’être consolé de son immortalité par le biais de sa descendance, un homme travaille, vole, tue, va jusqu’à vendre son âme au diable comme on dit, pour rassembler bien plus de provisions que sa seule carcasse n’en aurait l’utilité. Afin de s’assurer que sa descendance aura de quoi prospérer. Afin de garantir l’immortalité de sa ligne.
Il ne pourrait exister de société aussi pleine de caves à vins, de châteaux et de livres si chacun de ses membres n’avait travaillé volé et tué que pour ses stricts besoins biologiques personnels. Toutes les accumulations de richesses qui font la matérialité de la société française proviennent de cette préoccupation ou névrose consistant pour chacun à prévoir des noisettes de toutes natures pour sa descendance.
Il a bien entendu fallu que cette névrose ou fixation anti-dépression noisettiste soit partagée par tous pour que des lois aient été rédigées imposant et protégeant le principe noisettiste-pour-les-descendants, le principe de l’héritage-qui-favorise-l’immortalité-par-la-descendance.
Alors chaque individu, tout en s’efforçant de favoriser sa descendance par rapport aux autres, tout en semblant pour une part chercher à dépasser les autres parents, est également protecteur de cette société. Sans cette société qui approuve et protège les principes noisettistes, pas de garantie que les noisettes accumulées profiteront bien à ses propres descendants. Chaque parent doit réaliser un équilibre entre ses fantasmes de domination filiale et ses raisons de soutenir également les autres parents. Chaque parent joue de son curseur entre ces deux exigences.
Dans une manifestation de parents en faveur de l’avenir de leurs enfants, quoique concurrents d’un point de vue darwinien ou évolutionniste, ils sont tout de même camarades et crient en choeur « On veut un avenir pour nos enfants »
Il apparaît donc que si l’homosexualité de sa progéniture casse complètement le moral des parents, même les moins noisettistes, l’homosexualité des autres personnes, en dehors de sa famille est également catastrophique en second plan.
Petit détour par les Anciens.
Afin de défendre leur position, les homosexuels convoquent souvent les Anciens, Grecs et Romains. Très bien. Mais ces Anciens avaient résolu le problème en incluant l’homosexualité dans le global de leur socialisation. Les relations homos étaient banales et étaient souvent plus mécaniques que sentimentales ou, plus exactement, de même qu’ils adoraient plusieurs dieux en rotation libre, ils éprouvaient des sentiments d’attachement en rotation libre.
Si bien que les Anciens, qui pratiquaient toutes sortes de gymnatiques sexuelles et qui, bien que s’interdisant la paraphilie animale, concevaient toutes sortes de centaures et minotaures, greffant toutes sortes de parties incongrues entre elles, sexaient avec n’importe mais faisaient également des enfants, dont des légitimes qui allaient récupérer les noisettes.
Alors que nous avions des ancêtres homos et pédérastes qui faisaient également des enfants, alors que ces formes d’homosexualité étaient banales sinon urbaines et valorisantes, alors que nous avions comme des raisons historiques ou culturelles d’en faire autant, alors que nous avions ça dans le sang, le christianisme a soudain obligé à marginaliser et désocialiser ces manière de fusionner en les condamnant et en les déclarant paraphiles, au mieux, diaboliques au pire.
La règle sévérissime du « Tu n’adoreras qu’un seul dieu » a changé la donne et conduira aux amours exclusives et définitives, non tournantes. La sexualité devenait utilitariste et procréatrices, il n’était soudain plus question de prendre du plaisir hors production d’enfants.
En devenant monothéistes, nous en sommes venus à ne concevoir que des amours tirant sur les infinis en termes de fidélité. Notre société révolutionnaire, qui s’est crue laïque, a prolongé ce principe en condamnant l’adultère et en marginalisant toujours les autres sexualités. Même la masturbation devint considérée comme gaspillage interdit et obscène.
Du coup, lorsque des gens se sentent homos et décident de franchir les limites de notre normalisme, limite en Rubicon, ils oscillent entre les relations débridées et les relations christiques en allant, eux aussi, vers l’amour exclusif et définitif. Perdus, malheureux dans la marginalisation qu’on leur impose, ils solutionnent souvent leur problème en entrant dans l’église de l’exclusif
« Toi pour toujours, toi seulement, rien que toi, tout à toi »
Au moins face à Jésus, tels des Saint Sébastien, ils sont dans la ligne.
Ils peuvent, par ce biais de l’amour exclusif, partager une communauté de religion avec les hétéros et se sentir moins en marge. Ils réclament donc de se marier à l’Eglise. Les hommes les condamnent, mais Dieu -probablement moins maniaque qu’on le dit- les comprend. « Pourvu que l’on aime sincèrement et exclusivement, Dieu ne peut qu’approuver ».
Pour une part considérable donc, à cause de l’effet Rubicon, les homos d’aujourd’hui, contrairement aux Anciens, ne font pas d’enfants. Comme tout individu ils ont envie d’avoir des enfants mais bon...Alors ils compensent de toutes les manières possibles et vont essayer toutes les greffes imaginables.
Les parents qui, passé le choc de la découverte de l’homosexualité de leur enfant, s’y résolvent et lui restent attachés, accomplissent un travail de réforme mentale considérable sur eux-mêmes. Les uns après les autres, ils doivent démonter toutes les briques du château qu’ils avaient conçu et qui les avait maintenus en bon moral. Ils se retrouvent avec un champ de ruine qu’ils doivent cependant aimer en dépit d’un absurdité qui émerge.
Et s’ils n’accomplissent pas ce démontage total de leurs valeurs, s’ils ne s’accrochent pas à « J »aime mon enfant malgré tout, point", il leur reste la solution de la haine pour tenir le coup et ne pas se suicider.
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Relisez au lieu de glapir avec des idées préconçues Cet article est tout ce qu’on veut (...)
06/07 19:15 - Morgane Lafée
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04/07 19:04 - Mmarvinbear
04/07 18:29 - AN219
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04/07 18:13 - AN219
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