• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Brath-z

sur Place au Peuple ! - Discours de Jean-Luc Mélenchon


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Brath-z Brath-z 5 juillet 2011 19:07

Alain Traca > Ce ne sont pas là des « conditions de ralliement au second tour » mais des points programmatiques d’achoppement entre le Front de Gauche et le PS. .jk. a raison de dire que Mélenchon n’a donné aucune condition de ralliement au PS au second tour. Mais il ne comprend pas que de telles conditions n’ont pas à être données. Il n’y a jamais eu dans l’histoire de la Vème République de cas où un candidat ait annoncé avant le premier tour qu’à telles conditions il accepterait de se rallier à tel autre candidat au second tour. Le PS a tenté avec son histoire de « contrat de gouvernement » de provoquer un tel mouvement de ralliement, mais il a lamentablement échoué, ce qui est une victoire pour la démocratie.

.jk. > Je suis d’accord pour dire que Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche manque de cohérence sur l’immigration (sur l’Europe en revanche, le programme, qui était incohérent il y a encore quelques mois, est devenu depuis tout à fait cohérent). Néanmoins, la position de Marine Le Pen et du FN sur cette question s’apparente à la « politique du pire » qui a déjà été adoptée par ce parti sur la question de la sortie de l’euro. En politique, un mouvement trop brusque peut entraîner un pays prospère comme le notre dans la guerre civile et la pauvreté.

En revanche, là où je ne suis plus d’accord du tout, c’est sur le parallèle que vous faites entre immigration et colonisation. L’immigration, même massive comme aujourd’hui, ne s’apparente en rien à de la colonisation. L’immigration de peuplement (inventée par Charles de Gaulle en 1945) n’entraîne pas nécessairement « substitution de population ». Quant à ses objectifs, ils sont simples : comme le demandait Francis Bouygues dans les années 1960, il s’agit d’éviter une perte de capital en fournissant aux travailleurs immigrés des raisons d’alimenter le marché national plutôt que d’envoyer ses revenus à l’étranger.

Pour le nucléaire, je ne pense pas que Mélenchon ou n’importe qui d’autre fasse le « choix » de tel ou tel discours en fonction du nombre de personnes qui sont ou non d’accord avec, mais en fonction de ce qu’ils pensent être juste. Mélenchon a des arguments pour la sortie du nucléaire, dont le plus pertinent est à mon avis qu’il ne garantit pas notre indépendance nationale (je le répète : il n’y a aucun gisement d’uranium en France). Mais lui a l’honnêteté de dire que la France fonctionnera encore à 80% d’électricité issue du nucléaire pendant au moins deux décennies, le temps de trouver et de mettre en place une source de substitution (lui pense beaucoup à la géothermie, mais ça présente d’autres problèmes en matière de sécurité de l’environnement et de santé publique).

Quant à la question de l’alliance pour gouverner, c’est une évidence. Mais comme je l’ai signalé plus haut, ce genre de tractations ne concerne que DEUX moments dans la respiration de nos institutions :
- les élections législatives (de préférence AVANT le PREMIER tour)
- APRÈS le PREMIER tour de l’élection présidentielle
Le choix de tout autre moment n’a aucun sens et ne sert qu’à compliquer les choses pour rien du tout.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès