Mais vous nous parlez là de théories tout à fait marginales et qui n’ont jamais été prises au sérieux ! Certes, elles ont pu avoir, comme en leur temps les théories raciales de Gobineau ou bien les théories négationnistes de Faurisson, une certaine aire d’influence au sein d’une portion marginale de la communauté scientifique et para-scientifique. Mais pas plus.
Fonder votre argumentaire sur leur existence est aussi idiot que de prétendre que, parce que Faurisson, qui est français, a prétendu que l’esclavage des noirs n’a jamais fait de morts ou que l’extermination des juifs par les nazis n’a jamais eu lieu, alors la France est raciste anti-noirs et anti-juifs.
Le fait est qu’il y a eu pendant une certaine période, d’environ un siècle à un siècle et demi (et c’est beaucoup, beaucoup trop de mon point de vue) une inégalité institutionnelle entre hommes et femmes (code napoléon de 1808 à 1814, qui n’a pratiquement pas été appliqué, puis surtout période s’étendant de 1848 à 1967). Mais durant cette période, l’inégalité institutionnelle n’a pas été justifiée par une prétendue « infériorité naturelle » des femmes mais par un choix, celui de l’exclusion des femmes de la sphère publique pour les reléguer à une assignation sociale (les taches domestiques). Un choix, contrairement à un fait scientifiquement prouvé, ça se conteste et se combat, raison pour laquelle il a été effectivement possible d’obtenir finalement l’égalité en droits, d’abord avec le droit de vote en 1945, ensuite avec l’égalité économique en 1967.
Si on s’était fondé sur l’une de ces idioties de théories sur les femmes que vous nous présentez à longueur de temps (à croire que vous en êtes fan), le débat n’aurait pas même pu être ouvert, et les femmes en seraient toujours à leur situation du XIXème siècle.