« Et si on avait parlé du Contrat Nouvelles Embauches, de la précarité généralisée... aux salariés français d’il y a trente ans, ils auraient peut-être pensé à un coup d’état militaire. Mais ils auraient sans doute écarté cette hypothèse, car la dernière période de la dictature franquiste n’avait pas connu une telle situation sociale. Pour en arriver à l’état de la France actuelle, il faut que quelque chose de bien pire se soit produit. »
Bien sûr que quelque chose de pire s’est produit ! Les organisations syndicales et politiques censées défendre les plus faibles ont viré casaque. C’est, en effet, pire qu’un coup d’état.
Dans les années 1960-70, le franquisme était une dictature institutionnelle, mais il avait un face une force très conséquente de militants politiques et syndicaux très aguerris et courageux qui bravaient tous les risques, jusqu’à la prison pendant des années ou se faire tirer dessus. Ils ne couraient pas après des places confortables ou bien payées. Souvent, c’était l’exil dans des conditions peu agréables.
La France actuelle est soi-disant une « démocratie », mais le mouvement populaire se trouve dans un état de décomposition sans précédent, et ses prétendus « dirigeants » fréquentent les mêmes réseaux que les grands financiers, les dirigeants du patronat, la « haute fonction publique », etc...
La « démocratie française » n’existe que de façade.