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Commentaire de Brath-z

sur Taxon Lazare


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Brath-z Brath-z 9 juillet 2011 06:51

Orion > Je ne suis pas préhistorien, mais je sais que dans les cultures antiques, assez étrangement, les « codes » esthétiques des divinités étaient extrêmement constants. Par exemple, les attributs donnés aux divinités guerrières des civilisations persanes étaient les mêmes qu’on se trouve en Cappadoce ou au bord de l’Indus.
Et puis on ne peut qu’être admiratif devant la persistance dans les représentations des divinités des civilisations mésoaméricaines précolombiennes, malgré les innombrables emprunts et assimilations entre les panthéons. Sans oublier que toutes ces divinités avaient une quantité absolument effroyable d’attributs, tous systématiquement figurés, sans oublier les formes dérivées (humaine, serpentine, astrale, etc.) qui avaient elles-mêmes leurs propres attributs. Et pourtant ces représentations divines extrêmement complexes ne variaient pratiquement pas d’une région à l’autre des empires précolombiens.

En histoire de la technique, les phénomènes de « pré-persistance » (j’ai oublié le terme anglais exact, et de toutes façons les historiens ne sont pas d’accord entre eux) ne sont étudiés que depuis quelques décennies. Il a fallu attendre les années 1970-1980 pour qu’on se pose la question du pourquoi le clavier QWERTY (AZERTY en Europe) est resté la norme malgré les nombreuses améliorations techniques qui y ont été apportées. Je prends à dessein cet exemple, c’est celui utilisé dans le premier article publié sur le sujet, mais on peut remonter à la préhistoire pour observer ce genre de phénomènes... j’ai souvenir d’avoir lu un jour un article sur le sujet sur les pointes de flèches, par exemple... mais bon, ça n’est pas mon domaine d’expertise.
Bref, tout ça pour dire que j’ai la nette impression que le même genre de phénomène peut être observé en histoire culturelle ou en histoire des représentations. Ce sont deux branches beaucoup plus jeunes que l’histoire technique, donc le champ est loin d’être aussi exploré, mais par exemple, pourquoi Marianne a-t-elle encore un bonnet phrygien alors que personne à part les Schtroumphs n’en porte plus ?

Du coup, il n’y aurait aucune incompatibilité entre le fait que les hommes préhistoriques aient pu fonder leurs représentations sur des squelettes qu’ils auraient pu retrouver (et aussi sur leurs observations des reptiles géants de leur temps, qui devaient être des rencontres traumatisantes) et la multiplicité de ces représentations, toutes semblables.


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