Oui.
La toute-puissance de l’image, et de « l’instantané », ont réduit à peau de chagrin la lecture, la pensée, l’analyse et la réflexion.
La dictature de l’émotionnel aussi ; l’érection (sic) des faits divers en faits de société, la succession ininterrompue d’infos ; les unes chassant les autres en une compression/dilatation du temps ; c’était quand Fukushima, le tsunami, les révoltes des peuples arabes ; il y a 1 an, il y a un siécle, il y a une éternité ; on n’en parle déjà plus : la « une », maintenant, c’est le DSKafé du commerce...
Pendant ce temps, juste en entrefilets, y a des lois qui passent : tiens : celle des « jurés populaires » dans les cours d’assise, par exemple : hop, comme une lettre à la poste, dans l’indifférence générale...
A voir et lire la multiplication des procureurs de tous poils, jugeant et condamnant définitivement, sans dossier, sans preuves ; sur la gueule, la fortune, les clichés, pour « l’exemple », on ne peut qu’être saisi d’une sacrée trouille à l’idée, un jour, d’être mis en cause devant la justice...
Quand l’émotion remplace la réflexion et l’analyse, le lien collectif se dévoie en phénomènes de foule et en contagion mentale..
Groupe important de personnes, caractérisé par la fusion des individualités psychologiques au sein d’une unité mentale, entrainant l’émergence de processus modifiant les réactions individuelles, tels que la déresponsabilisation ou la modification de la sensibilité émotionnelle. Il s’agit d’une entité sociale à part entière dont la formation engendre un nivellement des caractéristiques personnelles, et l’acquisition de nouvelles propriétés
Mais bon : y a le temps qui presse....