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Commentaire de Yaltanne

sur Un médicament générique ça va, deux génériques, bonjour les dégats !


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Yaltanne 9 juillet 2011 20:09

Oui,JL, c’est bien juste… [oups oups, pas taper]

Si ce n’est que le contenu est très dense,
disons en vrac et en synthèse :

• Sur-médication indiscutablement inutile, mais qui plus est dangereuse cause « conflits de molécules » (voilà pourquoi je vous renvoyais à l’émission, pour ne pas énoncer d’âneries, et par flemme de m’en faire une écoute annoté, puis rédigée (pô bien)).

• Médiator, alibi des labos et du gouvernement, pour dire « oui zavez raison on va supprimer des médocs » et en fin de compte supprimer de vieux médicaments efficaces et reconnus comme tels mais insuffisamment profitables (rentables hein, mais pas assez), au profit de nouveaux, à l’efficacité pas encore prouvée et forcément pas plus efficaces, mais ô combien plus chers et lucratifs

• test des nouvelles molécules dans les instituts de géronto sur les vieillards sans que ceux-ci en soient informés

• abandon progressifs des sections recherche et développement des labos au profit du département communication, la recherche étant laissée à la charge de l’état (l’état cherche, les labos encaissent)

• prévention à tout va (le marché des bien portants est plus vaste que celui des malades), nonobstant les effets seconds —> génération de « maladies corolaires » (j’avais prévenu : vite fait avec mon vocabulaire)

• soins prématurés qui accentuent voire aggravent les maladies, par exemple les Alzheimer traités dès les premiers début de soupçon de symptômes développent la maladie bien plus vite que si on leur avait fichu la paix (« ces gens auraient pu vivre deux à trois ans supplémentaires, tranquillement » dit avec ces mots là (ou presque) une personne interrogée)

• médecins non formés à la pharmacopée (il y aurait aujourd’hui sept à huit mille médocs sur le marché, on ne sait même pas clairement). A ce sujet une jeune femme médecin à qui j’en parlais ce matin même me confirmait que c’est une discipline qu’on aborde en début de cycle, soit bien trop tôt, avant même que ça puisse évoquer quoique ce soit. Des années d’études plus tard ces notions abordées dans le brouillard des premiers temps sont quasi inexploitables.

•… certainement encore d’autre choses, à brûle pourpoint c’est ce qui me vient.

Du coup ce matin je suis allée chercher des infos au sujet des sur-diagnostiques dus aux campagnes de prévention du cancer du sein par dépistage mamographique, abordé dans les dernières secondes de l’émission.

C’est à la minute 22 que figure le beau graphique bien causant :

En gros on constate que le nombre des décès reste stable alors que celui des diagnostiques explose. Une interprétation fallacieuse des chiffres donne :
En 1980 un cancer du sein diagnostiqué sur deux conduisait à la mort, en 2005 ce n’est plus qu’un sur cinq : faites vous dépister, vous augmentez vos chances de survie.

Ben non.
Le taux de décès reste le même (augmente à peine), c’est le diganostique qui explose, soit que ce soient des erreurs, soit que ces cancers auraient de toutes façons régressé d’eux mêmes. Eh, oui, il cancers, pour certains, se résorbent tous seuls - ça m’a fort surprise, mais cette même amie (gynéco de son état) m’a confirmé. Donc, toute une tripoté de femmes qui subissent des interventions, chimio et autres joyeusetés aux effets secondaires indiscutables, pour rien - au mieux.

En caricaturant on pourrait dire que l’usage qu’on fait de la médecine, rend malade plus qu’il ne soigne dans bien des cas.

Voilà…


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