Oui c’est a mon avis exemplaire ; que l’on quitte son pays volontairement ou sous la contrainte, c’est très rarement sans espoir de retour. Ce sont les realites de la vie, la durée, l’implantation et le mariage sur place des enfants qui font souvent que l’on reste en definitive dans le pays d’adoption. Les turques de la troisième generation sont des petits fils de pauvres et sans doute dans biens des cas, des fils de pas tres riches a tous le moins, pour que la comparaison soit intéressante, il faudrait comparer a des allemands de même niveau socio économique. Par definition, les pauvres économiques, qui le sont en général également sur le plan culturel, sont nécessairement en dessous de la moyenne.....
A nouveau, les russes sont arrives en rangs serres, en général avec plutôt un bon niveau général, ils ont crée leurs écoles leur conservatoire, leurs églises, leurs journaux, leur maison d’édition, leurs clubs, scouts, bref, tous le nécessaire pour vivre en circuit a peu prêt ferme. Ils etaient loin de tous parler français
Trois génération après, ils sont nombreux a demander des sous titre pour regarder une émission russe ( voir ci dessus).
Comme les italiens, les polonais, ils sont restes endogames a la deuxième et parfois même a la troisième génération.
L’immigration africaine au sens large a en moyenne plus de 200 ans de familiarité avec la culture français, parle en général français. Le taux d’exogamie des beurette serait supérieur a celui des juives new-yorkaises .
Quand nous sommes arrives en Afrique du Nord, les sefardim étaient polygames, femmes voilées voire cloitrée, et après les décrets <Cremieux, leur conception de la démocratie, consistait pour le rabbin a vendre en bloc les suffrages de sa communauté au parti le plus offrant. Que reste-t-il de tous cela aujourd’hui ? Peut etre un gout prononce pour le couscous.
A nouveau, je n’exclus pas que ce soit vous qui ayez raison. Quand, il y a plus de 20 ans JM Le Pen m’avait dit qu’un jour il y aurait des émeutes plus ou moins raciales dans les banlieues, je ne l’avais pas pris au sérieux, mais en pratique, c’est lui qui a eu raison.
Mais personnellement, a long terme, je reste persuade que la force de notre culture de notre identité, leur pouvoir d’attraction sont tels qu’ils viendront a bout de tous les irrédentismes.
Au fond, vous adoptez le discours communautariste des partisans de la « diversité ». Il y aurait des différences irréductibles. Eux trouvent cela bien, vous pas. Je reste sur une ligne républicaine impériale et universaliste, convaincu, comme le fils Dumas chez Hermès, qu’être français c’est sympa et que nous avons vocation a le faire partager aux autres et que c’est possible.