Un de mes amis m’envoie son analyse
En fait, ils veulent augmenter et pérenniser la pseudo-banque
luxembourgeoise créée par la Commission en 2008, actuellement nommée
EFSF (European financial stability facility = Système européen de
stabilité financière). Du coup, ça deviendrait l’ESM (European
stability mechanism = mécanisme européen de stabilité).
Ils voudraient 700 milliards d’euros de la part des États (dont 142
milliards pour la France), avec verser sur 5 ans à partir de 2013 au
plus tôt (art. 8-11, annexe 2). L’EFSF il me semble que c’était de
l’ordre de 60 milliards en tout.
Il y a des pages et des pages pour détailler toute la bureaucratie qui
s’occupera de tout ça, des exonérations d’impôts et de l’immunité dont
bénéficieront les chefs, etc... (art. 1-7, 26-fin)
Par contre, juste 3 toutes petites phrases sur les emprunts que va fera
ce machin auprès des banques, dès fois qu’ils n’aient pas assez avec
700 milliards (en conservant un ratio de solvabilité de 8%, ils
pourraient aller jusqu’à 8750 milliards si je compte bien). Vous serez
rassurés par cette phrase (art. 17, §3), que je traduis : « L’ESM
utilisera des outils de gestion du risque adéquats, qui seront
réexaminés régulièrement par le Conseil des Directeurs ». Avec ça,
on est sûr qu’ils ne feront pas de connerie ! (art. 17)
De toute façon, s’il y a des pertes, les États devront payer. Et si un
État n’arrive pas à payer, les autres devront payer à sa place. (art.
21)
S’ils aident un État, ce sera avec les banquiers, en exigeant des
mesures d’austérité, comme le FMI (art. 12), et bien sûr l’État en
question devra continuer à payer (art. 8 §5). À titre exceptionnel, ils
pourront aussi acheter les obligations d’État (art. 15). Mais de toute
façon ils pourront aussi décider de faire ce qu’ils veulent ! (art. 16)
La démocratie dans tout ça, ben non, c’est pas prévu.