Les poches de sous-développement et les nouveaux bidonvilles ne sont pas dûs aux immigrés mais à une mauvaise répartition des richesses et du travail. Il est honteux que les pays européens, qui sont extrêmement riches, n’offrent pas à chacun un emploi décent et un logement décent. Les étrangers ne sont d’ailleurs pas les seules victimes de la pauvreté. Et le fait qu’ils le soient davantage ne prouve en aucune manière qu’ils soient inassimilable et incapables de participer à la production de richesses dans leur pays d’accueil. L’histoire l’a d’ailleurs montré : quand il y a une offre importante de travail, les immigrés participent de façon constructive à l’économie.
Quant à la question des impôts, je réponds deux choses :
- ce n’est pas d’abord au moment de l’imposition qu’il faut corriger la répartition des richesses, mais à la source, c’est-à-dire au niveau de l’entreprise. Il faut faire en sorte que le travail soit mieux réparti, d’une part, et que la valeur ajoutée des entreprises soit partagée plus équitablement.
- le système d’imposition actuel favorise d’abord les plus riches. Ce sont eux les véritables assistés, dans notre société. Le FN semble d’ailleurs avoir pris conscience de ce problème, puisqu’il réclame une généralisation du principe de la progressivité de l’impôt. Est-il sincère quand il propose cela, j’ai quelques doutes, mais son discours est sensé sur ce point-là.