Il y a une encyclique intéressante du Pape Jean Paul II sur la question. « Foi et Raison »
Les croyants - parlons pour les catholiques - ne prétendent absolument pas avoir la preuve de l’existence de Dieu. Ils croient.
Pour un esprit scientifique, l’idée de « croire » plutôt que de prouver, est difficilement admissible.
Dans son encyclique « Foi et Raison », Jean Paul II tente d’expliquer comment l’intelligence religieuse doit impérativement travailler les deux dimensions :
- La foi : le croyant admet des « concepts », et des récit, sans en avoir la preuve, mais il les prend comme des outils de sa réflexion rationnelle, comme un mathématicien prendrait les axiomes comme outils de travail de démonstration.
- La raison : le croyant doit exercer sa raison, pour questionner la cohérence de sa foi, et le lien de sa foi avec le « bien ».
La Foi doit absolument s’exercer au risque de la raison, et vice versa dans la religion catholique. Une Foi qui s’abstient la réflexion rationnelle est considée par l’église comme une erreur potentiellement dangereuse, et de toute façon une démarche « incomplète ». (même si cela n’a pas toujours été le cas, mais l’Eglise est une construction qui se remet en question en permanence.)
On retrouve cette intelligence dans le passage du grand inquisiteur des frères Karamazov de Dostoievski.
Le jour ou il existera une preuve de l’existence de Dieu, alors l’homme ne sera plus libre de croire ou pas, et donc la « religion », n’aura aucun sens.