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Commentaire de BlackMatter

sur La question de l'existence de Dieu


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BlackMatter 15 juillet 2011 17:40

Soit, vous préférez croire en l’existence objective Dieu, mais cette préférence ne fait pas de votre croyance une vérité démontrée ou démontrable.

Et pourtant :

Notre cerveau est programmé pour croire (Nicolas Revoy)

La fusion « extatique » avec Dieu, n’est pas l’apanage des chrétiens. Les bouddhistes avec la méditation, et les soufis musulmans avec leurs transes connaissent les mêmes phénomènes. Des travaux récents de neurobiologistes font apparaître que le cerveau est structuré pour que l’homme adhère à l’idée du divin. « Au coeur de la propension à la foi, il y aurait ... la sérotonine, une substance qui, dans le cerveau, transmet l’information d’un neurone à l’autre ».

Dans les années 90, des travaux avaient montré que la sérotonine pouvait provoquer des états similaires à ceux causés par les drogues psychédéliques (ex : le LSD) comme la modification de la perception, les hallucinations ou le sentiment de fusion avec le monde... « soit ni plus ni moins que les sensations que les mystiques disent éprouver au cours de leurs états extatiques ». L’équipe suédoise de la neurobiologiste Jacqueline Borg a montré que plus le taux de sérotonine était élevé, plus la religiosité des sujets de son expérimentation était avérée. La scientifique conclut : « le système de production de sérotonine pourrait bien être vu comme l’une des bases biologiques de la croyance religieuse, même si le résultat de l’étude doit encore être précisé avec des travaux menés sur un panel de volontaires plus large. »

La sérotonine ne serait pas la seule « molécule de la foi ». D’autres neurotransmetteurs pourraient jouer un rôle dans le sentiment religieux, comme les opioïdes : « les drogues opiacées, telles la morphine ou l’opium, qui mime les opioïdes naturellement secrétés par le cerveau, modifient les perceptions sensorielles ».
Ainsi le « spirituel » aurait une origine purement chimique, donc matérialiste. L’esprit ramené à la matière et Dieu un simple éléphant rose.

D’autres recherches sur la structure du cerveau ont révélé une zone du cortex, le cortex pariétal supérieur qui fonctionne au ralenti lors du fameux sentiment de fusion mystique avec le monde. Ce rôle a été mis en évidence par le neurobiologiste Andrew Newberg lorsqu’il a analysé l’activation cérébrale de moines tibétains bouddhistes en état de méditation. Ce ne serait pas la seule zone du cerveau concernée. Les recherches du neurobiologiste américain Michael Persinger suggèrent « que la stimulation électromagnétique des lobes temporaux, ces aires localisées au niveau des tempes, déclencherait la sensation d’avoir à ses côtés une présence divine. Ces aires pourraient donc être impliquées dans l’aptitude à ressentir une présence divine. »

Il ressort de ces travaux que l’homme paraît « programmé pour croire en Dieu ». Notre cerveau est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui nous rend sensible à l’idée d’existences divines. D’autre part, « notre perception intuitive du réel étant innée, sa transgression par les croyances religieuses provoque une réaction émotionnelle forte ». Dit autrement, par l’évocation de ces transgressions contredisant notre entendement, nous sommes amenés « à leur attribuer un pouvoir explicatif supérieur ».


http://www.esraonline.com/index.php?pagination=view_article&id=98

http://jeunesecrivains.superforum.fr/t14131-pourquoi-dieu-ne-disparaitra-jamais


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