j’ai bien peur qu’il ne nous reste que peu de choix, aucun homme providentiel (ou une femme) n’émerge des candidats déclarés, et parmi le microcosme politique français, aucune figure marquante ne me semble « incarner » le sauveur qu’attendent les français.
Plusieurs choix s’offrent, en dehors du sentier tracé par l’élite. Ils voudraient nous voir plonger comme un seul homme pour 5 ans de « Bonne nuit les petits », puisqu’en définitive voter pour nicolas ou pimprenelle, comme se plait à dire un participant, revient à choisir entre deux voies similaires dans le fond, mais différentes dans la forme, et avec pour résultat que les français les plus faibles (l’immense majorité) seront tondus pareil.
Reste alors Bayrou, qui incarnerait un peu le « placement de père de famille », bon gestionnaire, il a su, à un moment gifler la jeunesse en manque de repères qui fouillait dans sa poche pour lui faire le porte-feuille, en espérant qu’il s’est définitivement débarrassé de son allégeance à une droite libérale, et qu’il compte diriger la france vers la réussite, en rassemblant les meilleurs de chaque camp pour un « new deal national ».
La solution LePen traduirait quant à elle, une forte volonté populaire de baffer violemment à la fois sarko et la gauche, qui n’ont jamais su écouter le peuple, avec le risque de voir débarquer à la tête de notre pays une équipe dont les capacités à diriger n’ont jamais été démontrées, et une doctrine cachée dont personne ne peut décemment se prévaloir dans nos sociétés démocratiques. Son accession au pouvoir pourrait être le catalyseur d’une nouvelle conscience, et un accélérateur éventuel de reconquête démocratique, en ce sens que, confronté à une politique que je n’ose imaginer, le peuple, indigné, se révolte et renvoie chez lui le breton de st cloud et sa clique de gens peu recommandables, à moins qu’il ne soit transcendé et se montre l’homme de la situation, capable de redresser la france, ce dont je doute fortement.
Marie-Georges, quand à elle, va certainement sonner le glas de ce que fut le PCF, son appétit du pouvoir, l’a conduit à noyauter la gauche antilibérale à son profit unique, et dans le secret espoir que ségo gagnant, elle obtiendrait des miettes de que l’arrogante du poitou voudra bien lui laisser.
Les verts avec Dominique à sa tête semblent de plus en plus pitoyables, caricaturant presque mieux encore leurs marionnettes des guignols de l’info. Ils n’ont plus aucune crédibilité, aucune capacité à mener les affaires politiques et ont largement démontré leur capacité d’inaction. La candidature éventuelle de Nicolas Hulot, même si elle prenait corps, achèverait les verts sans pour autant porter ce personnage médiatique au sommet de l’état, entre intention de vote et bulletin au fond de l’urne, il y a un gouffre. Je lui souhaite cependant de continuer à jouer les trouble-fête afin d’influer positivement sur les politiques (mais comme on dit, les promesses électorales n’engagent que ceux qui les ont cru).
Les partis d’extrême gauche quant à eux ne peuvent prétendre à un accessit, leur électorat populaire s’est depuis longtemps porté à l’autre extrémité, tant ils se sont montré incapable de mener de réels combats pour préserver les acquis sociaux tant malmenés depuis presque deux décennies maintenant.
Comme on peut le voir, malgré un panel de candidats presque aussi important qu’en 2002, il semble que l’immense majorité des français, au contraire de ce que prétendent les médias et les sondages, ne soit pas disposer à suivre la voie que les élites ont tracé pour eux. Je doute fort que le duel sarko-ségo qu’ils désirent ardemment, ait lieu comme ils l’ont planifié pour nous, et que, comme lors du référendum sur la constitution européenne, les français manifestent leur volonté hors des choix imposés par les nantis et les multinationales qui prétendent vouloir diriger notre pays.
Pour qui ils voteront, je n’en sais rien. La raison voudrait que ce soit Bayrou, la révolte et la colère, Le Pen, la folie Besancenot ou Arlette, la bêtise Chirac (si d’aventure, il se présente à nouveau, on ne sait jamais).
Ma sensibilité se porte naturellement à gauche, mais j’ai été tellement déçu de voir mon pays livré aux intérêts privés au détriment de mes concitoyens, tant par la droite actuelle (et future) que par une gauche caviardisée qui est devenue incapable de défendre les valeurs de démocratie, d’égalité, de justice, que je me retrouve dans une situation similaire à celle du soir du 21 avril 2002. Je voterai selon mon intime conviction et non pas selon la ligne politique d’un parti ou d’un autre. Au moins, pour une fois, celui qui sera alors élu, l’aura été sur d’autres valeurs que l’éternel affrontement de façade gauche-droite. Et quelque part, ça me donne confiance en l’avenir.
16/02 19:31 - Mérimée
L’auteur de cet article est tristement illettré. Il est honteux de laisser une plume à (...)
18/01 18:13 - nightingale
Chirac se représentera , ne serait ce que pour faire chuter Sarkozy et ensuite faire élire la (...)
11/01 20:15 - Albert
D’un journaliste on n’en attend pas moins : c’est le discours à la mode. ... (...)
11/01 18:58 - louis mandrin
j’ai bien peur qu’il ne nous reste que peu de choix, aucun homme providentiel (ou (...)
10/01 16:25 - jean charles
Chaudrake, comme tous ceux qui écrivent contre le pen et le FN, tu dis des âneries ! (...)
09/01 09:54 - Aérien
@ Nietzsche, Heu... J’ai rien compris... Je ne maitrise pas le gloubi-boulga désolé... (...)
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