Vous semblez ignorer que les réseaux sociaux n’ont pas comme seule vocation que celle de « faire le paon » et vous êtes peut-être au courant du rôle qu’ils ont pu jouer dans différentes occasions, rôle très positif, c’est le cas pour le « printemps arabe ».
Ce sont des vecteurs importants de changement dans des situations où des changements sont indispensables, où la vie est rendue insupportable du fait de gouvernements indignes, par exemple.
Mon point de vue est que ce sont des outils que chacun doit pouvoir utiliser selon ses besoins, et ces besoins peuvent parfois exiger un anonymat complet.
Malheureusement s’il ne restait un jour qu’un seul outil, car plébiscité par tous (dans ce cas les autres outils du même type périraient très vite) et si cet outil ne permettait aucun anonymat, cet outil deviendrait juste un système à « se faire plaisir » dont l’utilité sociale ne serait réelle que dans des pays en paix et en bonne santé politique et sociale.
Mais il ne serait d’aucune utilité en cas de luttes politiques et sociales indispensables à l’accession à des droits, par exemple ceux édictés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ce qui a été le cas en Egypte et en Tunisie.
Bien au contraire il deviendrait un danger pour chacun : du fait de son unicité et du manque total d’anonymat il permettrait une répression plus ciblée, facile, accrue, avant même la première manifestation.
Une répression qui pourrait passer totalement inaperçue, car le premier qui tenterait de la dénoncer sur ce réseau serait facilement identifié, localisé et « traité »...
Car chacun serait quand même tenté d’exprimer sa révolte sur ce réseau...