mathe-rob, vous soulevez une question capitale, celle de l’autorisation des parents. Pour beaucoup de gens qui s’occupent bien de leurs enfants, pas de problème. Mais pour hélas beaucoup d’autres, il y a des problèmes, très divers, et qui ne sont pas tous dépistés, il faudrait un « flicage » des familles qui serait insupportable : il y a des viols familiaux, et même des filles vendues à la passe à la maison, et on ne le sait pas ou parfois des années plus tard. Il y a des familles qui refusent les vaccinations, d’autres qui refusent tout médecin.
La loi sur la protection des mineurs de 18 ans oblige l’Etat à protéger tout jeune...y compris d’une grossesse non désirée, ne serait ce qu’en cas de viol passé sous silence pour des raisons personnelles respectables. La pilule du lendemain est alors la solution.
Le débat a fait rage lors de la mise en place de distributeurs de préservatifs, - prévention contre le SIDA surtout, alors.
Dès 16 ans il y a des enfants, garçons et filles qui ne sont plus à la maison : les apprenties habitant loin ne rentrent que les week end dans des métiers où on travaille tard le soir, aussi bien au Centre de formation des Apprentis que dans l’entreprise (22 h dans l’hotellerie restauration). Ni train ni car ! Ces enfants sont vulnérables.
Il y a enfin les enfants qui à l’adolescence « coupent » de leur famille. Moment difficile.
Ce pass ne sera pas distribué mais mis à dispo des demandeuses. je pense que si les parents écrivent au Conseil régional leur refus, les filles ne l’obtiendront pas, mais je sais bien aussi qu’elles l’obtiendront alors par l’intermédiaire d’une copine.
Il ne faut pas non plus oublier les parents qui sont demandeurs, et là, il y a du monde !
Je ne défends pas le conseil régional, je veux bien même qu’il ait fait une erreur. Il faudrait l’avis d’associations de parents d’élèves, - on les aura je pense, la presse locale aurait dû s’y intéresser au lieu de censurer tout avis autre que celui de l’église catholique. C’est cela que mon article combat.
Si nous étions dans une dictature, nous n’aurions pas la possibilité d’avoir des avis si différents. Je pense à l’inquisition où tout le monde était obligé d’avoir publiquement le même avis que l’église catholique, du fait que ce soit elle qui soit « l’avis autorisé » d’après une curieuse presse dans cette affaire. Je pense à tous les efforts de l’église catholique pour combattre nos lois républicaines sur les avortements thérapeutiques qui pourtant ne contraignent personne, étant un simple droit très encadré.
Pour conclure sur ce pass, il faudra évaluer son succès ou son échec et voir s’il y a une évolution du nombre de grossesses non désirées. Vous dites qu’il y en aura toujours, je suis de votre avis, mais peut être beaucoup moins.