@ jullien (du 21 à 16 h 34)
J’ai lu (félicitez moi, ce
n’était pas une partie de plaisir et, tous comptes faits, heureusement qu’il y
a des journalistes spécialisés pour nous résumer ces délibérations
rébarbatives).
Finalement (si j’ai bien
compris), les journalistes qui m’avaient fourni leurs résumés étaient assez
fidèles à l’original : le Conseil d’Etat conforte bien le mépris de la laïcité.
Des 5 décisions qu’il a prises,
une seule me semble pouvoir être justifiée autrement que par une complaisance
coupable envers les religions : contribuer à la mise en place d’un ascenseur
d’accès à la basilique de Fourvière peut se justifier par la situation
géographique de cette basilique, et par le fait qu’elle est un lieu de destination
touristique.
Mais le Conseil d’Etat ne fait
que « conforter » les violations de la laïcité. Il n’est pas l’auteur
des insuffisances et des ambiguïtés qui, dans la loi, permettent ces
violations.
Je ressens cela un peu comme je
ressentais la décision de justice qui a brisé la vie de Fanny Truchelut en 2006
(elle avait, dans son Gîte des Vosges, demandé à une femme musulmane de retirer
son foulard islamique dans les parties communes). Les juges avaient pris une
décision scandaleuse pour satisfaire une militante islamiste, mais ils avaient
simplement appliqué le plus durement possible les articles de la loi qui
permettaient de le faire.
Ceci me conforte dans ma
conviction, exprimée dans le présent article, que la loi établissant la laïcité
doit obliger à prendre en compte, pour attribuer les autorisations de pratiquer
un culte, la compatibilité ou la non-compatibilité des religions concernées
avec les principales valeurs de la République démocratique, la dangerosité ou
la non-dangerosité de ces religions dans leurs pratiques.
Toute justification et tout
enseignement d’une prétendue violence « voulue par Dieu » devraient
notamment, selon moi, entraîner un refus de l’autorisation.
C’est dans la direction contraire
que les gouvernants font avancer les « accomodements » et c’est ça qui
me paraît très grave, compte tenu de l’islamisation qui avance en France, en un
temps où l’islam est responsable de nombreuses et très graves exactions, incluant des massacres de masse, partout
dans le monde.