A mathias cohen, je suis moi même un adepte fervent de la théorie de la lutte des classes. Quand une catégorie sociale de 7 millions de personnes actifs plus retraités gère et consomme 58% de la richesse nationale, en se mariant entre eux, en adhérant très massivement à une même mouvance idéologique et en présentant des programme qui se résument tous à des crédits et des postes pour nous, on a clairement affaire à une classe sociale. On ne peut pas prendre au sérieux des gens qui : se prétendraient marxistes, appartiendraient massivement à cette classe, sans faire une analyse de ses intérêts de classe , surtout si ils faisaient mine de croire que le vrai problème économique et social est le taux marginal d’imposition des 13 000 plus gros contribuables de France.
L’analyse de la plus value ? En longue période, ce qui caractérise la France, c’est la stagnation de la part de la valeur ajoutée qui revient aux entreprises après impôts (autofinancement et actionnaires) la baisse de la part des ménages et la hausse de celle de l’État.
Aujourd’hui, d’un point de vue marxiste, la seule question économique et sociale importante est celle de l’efficacité de la dépense publique. Si aujourd’hui on pique tous le fric de Bolloré et consorts, le seule résultat socio économique sera qu’il y aura une poignée de riches en moins. Si on augmente l’efficacité de la dépense publique de 10%, on a des dizaines de milliards d’euro en plus pour de vraies politiques sociales.
Il n’est pas très étonnant que vos partis d’agents publics se désintéressent totalement de cette question. Il faudrait en effet qu’ils s’intéressent vraiment au social et aux plus défavorisés pour qu’il en aille autrement.
Cet égoïsme de classe n’est pas très différent de celui de vos riches, mais il est moralement moins justifiable, parce qu’il porte sur l’argent commun. On peut longtemps se demander si Bolloré a gagné son agent ou si il l’a volé, mais il est sur à 100% que l’argent public nous appartient à tous.