@ Alois Frankenberger
Je crois que vous simplifiez indûment la démonstration de l’auteur, dont l’article me semble rien moins que brillant. On dit « guerre » pour conflit et « mondiale » puisque nous sommes tous concernés, mais c’est la guerre autrement, comme dirait Clausewitz et le monde est bien devenu le Village Global.
Les acteurs sont nombreux, mais les vrais protagonistes sont les 0.05% « en haut » - qui agissent surtout par l’arnaque de la monnaie qu’ils créent discrétionnairement et se répartissent - et les 99,5% « ’en bas » , qui ne sont plus un population gouvernée, mais un cheptel exploité, utilisés désormais surtout comme pions dans les jeux de ceux d’en haut qui ont tout… et s’ennuient…
C’est une guerre d’extermination. Extermination qui peut être heureusement virtuelle, si on comprend que le corollaire de l’abondance est une certaine frugalité et un certain détachement. Il faut que le bonheur soit désormais vu non plus comme une partie à somme nulle, mais comme une création personnelle et ne reposant donc plus sur le malheur des autres.
Il faut alors accepter que les travailleurs « disparaissent » en travaillant de moins en moins autrement que comme autonomes, et que les « exploiteurs » se contentent de jouir de leur richesse façon exemplaire, sans faire trop de mal, sur le modèle des sportifs et vedettes milliardaires, mais en laissant la gestion de la société et de l’économie à ceux dont c’est la compétence et qui trouvent plaisir à s’en occuper.
Si, au contraire, ceux d’en haut voient ceux d’en bas comme des outils et ne cessent pas de trouver leur gratification à les asservir, ils en viendront a trouver que ceux-ci sont vraiment trop nombreux… Ceux d’en bas verront que ceux d’en haut n’y sont souvent pas par leur mérite, mais par filiation, et pourraient être facilement remplacés par des compétences issues d’en bas… Si c’est ce deuxième scénario qui se réalise, le concept d’extermination pourrait prendre, de part et d’autre, un sens plus littéral.
Faisons en sorte que ce soit le premier. Les trois liens ci-dessous en parlent. Se souvenir, toutefois, que j’ai écris ces articles il y a une vingtaine d’années.
Pierre JC Allard
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