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Commentaire de Gabriel

sur Lucifer : La légende du paradis perdu...


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Gabriel Gabriel 27 juillet 2011 10:24

Bonjour Lorelei,

J’aime cet article, ce condensé de vulgarisation et d’approche de la vision qu’ont les religions monothéistes de l’ange déchu. Dans la littérature « Le paradis perdu » de John Milton est un classique incontournable concernant la description poétique de l’Eden au même titre que « La divine comédie » de Dante pour les enfers et, qui avec Virgile en traverseront les neuf cercles.

Cependant votre comparaison avec le premier Bouddha, m’interpelle. Il me semble, que la différence entre Lucifer qui se révoltant à la face Dieu car en quête d’une puissance supérieure ou du moins égale à celle de son créateur n’ont rien à voir avec la démarche de Siddhârta qui, lui ne se sert point de la tentation pour promettre connaissance, puissance ou liberté (Subterfuges souvent employé par Lucifer envers l’espèce humaine) mais préconise justement le détachement envers les illusions de ce monde matériel dans le but de pacifier et gérer ses émotions afin de stopper le cycle des réincarnations et d’atteindre le nirvana. Concept assimilable à l’Eden des religions monothéiste. Bouddha n’est pas un Dieu mais un état que chaque être peut atteindre. Le bouddhisme est une philosophie et non une religion qui par définition, d’après la racine grec du mot, se traduit par : «  Relié à Dieu » Hors, le Bouddhisme n’est relié à aucun Dieu en particulier.  

La tentation d’Eve et d’Adam peut être assimilable à la recherche de leur identité par la transgression, par l’interdit qui devient voyage initiatique. Celui qui poursuit cette quête doit se perdre pour se retrouver, mourir pour renaître, descendre aux enfers pour revenir à la lumière. Voyage solitaire mais solidaire. Je pense que dans l’horreur extrême de l’enfer décrite par les prêtres et les religieux, l’exagération vise à compenser l’invraisemblance. Si l’enfer était vraisemblable, il suffirait qu’il soit modérément désagréable pour avoir un pouvoir dissuasif. Ayant si peu de chances d’être vrai, il faut qu’il paraisse particulièrement effroyable pour compenser son invraisemblance et rester dissuasif. Aujourd’hui, en ce monde, l’homme marche sur le toit de l’enfer et il regarde les fleurs.

Pour terminer ces quelques vers de Marc Aurèle à l’adresse de Lucifer :

« Du repos des mortels implacable ennemi, Monstre le plus cruel que l’enfer ait vomi, Funeste ambition, source de tant de crimes, Trouveras-tu toujours de nouvelles victimes. »


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