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Commentaire de stepht

sur Obésité en France : L'industrie alimentaire ni responsable ni coupable ?


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stepht 27 juillet 2011 17:31

Fondamentalement, on est d’accord : je suis tout à fait contre le fait que « on » me dise ce qui est bon ou mauvais pour moi en général, et quoi manger en particulier.
Mais là où mon point de vue diverge, c’est qu’actuellement, la liberté revendiquée est de plus en plus préemptée par les multinationales : ce sont elles qui, de plus en plus ouvertement, nous disent ce à quoi nous pouvons prétendre. La désinformation —notamment à travers la publicité— n’a plus aucune limite. C’est cela qu’il faut interdire.
Quant à la comparaison avec une prison, j’irais beaucoup plus loin, en faisant plutôt la comparaison avec un zoo. Et je ne souhaite absolument pas ce genre de monde. Mais l’alternative qui s’impose de fait sous le couvert de « liberté », c’est la jungle soumise à un braconnage débridé et délétère.
Je ne veux pas qu’on prenne en otage ma liberté individuelle pour m’imposer celle des multinationales.

Et si vous voulez aller vous en griller une, grand bien vous fasse. Toutefois, comment concilier ma liberté de respirer un air sans tabac avec votre liberté de vous intoxiquer ?
Par ailleurs, je présume que vous renoncerez selon la logique libertaire dont vous vous réclamez à tout remboursement des soins pour votre soucis cardio-vasculaire dont vous accroissez le risque. Mais quid de celui de votre nièce, tabagique passive bien qu’elle n’ait pourtant rien demandé à personne ? Dans ce monde de l’individualisme et de la concurrence, qui va déployer les efforts nécessaires pour lutter contre ces conséquences collectives de l’exercice d’une liberté individuelle ? On se cotise ? Qui gère les sous et les priorités ? Bref, à qui vaut-il mieux faire confiance pour investir dans la recherche médicale ? À des entités dont l’objectif est le profit le plus élevé possible dans le délai le plus court possible ? ou à des entités dont l’objectif est l’intérêt général ?

À un moment donné, entre le zoo et le braconnage, ne pourrait-on pas entrevoir autre chose ? Entre les troupeaux (les peuples) et les braconniers (les multinationales), ne faudrait-il pas placer des gardes forestiers (des gouvernements au service des populations, et non au service de l’argent, comme les nôtres actuellement) ?


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