Je crois qu’on peut éliminer Sarko du deuxième tour.
Il n’est même pas évident qu’il se présente au premier tour, tant la haine et le mépris qu’il a accumulé sur sa toute petite personne sont titanesques.
Je crois que vous ne vous rendez pas compte de ce que pensent les petites gens, que j’entends tous les jours dans mon cabinet.
Il est pour moi évident qu’un 2002 à l’envers est en préparation.
D’autant que Borlo jouera le rôle de ce crétin de Chevènement à l’époque, qui a fait perdre Jospin en lui piquant 5% des voix qui lui revenaient de droit.
Chirac avait moins de 20% au premier tour, quel enthousiasme ! Mais il avait réussi son coup, en aidant Le Pen à être au second tour. Ce que ne réussira pas Sarko, car il n’aura pas le minimum.
Je crois d’ailleurs que nous avons un problème de démocratie.
Si on prend l’exemple de 2002, il y a évidence absolue que Le Pen ne POUVAIT pas passer. Le système nous a imposé un choix débile, obligeant les gens de gauche à voter pour ce qu’ils détestaient plutôt que pour ce qu’ils abhorraient.
Ne serait-il pas plus équitable de proposer trois candidats au deuxième tour ? Ce n’est pas 17% qu’aurait fait Le Pen au deuxième tour dans ce cas, mais beaucoup moins. Et les deux seuls véritables candidats, Chirac et Jospin, auraient donné une véritable image du combat.
Au vu du pourcentage de votants, qu’est-ce qu’on en a à faire de la majorité absolue ?
Chirac avait 19.88% des votants au premier tour, mais 14.23% des inscrits. Un français sur 7 !
Il est grand temps de changer les règles. Nous n’avons, avec ce système, qu’une apparence de démocratie. Une apparence de choix, que des calculs et des manœuvres machiavéliques peuvent facilement subvertir.