• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de RogerTroutman

sur D'où provient la dette des USA ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

RogerTroutman RogerTroutman 1er août 2011 10:46

L’origine de tous nos problèmes : en aout 1971, le Président Nixon décidait unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or à un prix fixe. À partir de cette date, la Réserve Fédérale des États-Unis ne garantit plus la conversion de ses crédits contre une quantité certaine de métal. Le dollar n’est plus alors que la représentation comptable d’un crédit auprès de la Fed. Kennedy a essayé de rétablir le système de l’étalon or...on connait tous la suite. 


Si les Etats avaient le droit de battre monnaie (ce qui me parait être la moindre des choses), en fixant la valeur de cette monnaie papier à un actif bien réel (l’or, oui), alors les Etats et les peuples seraient indépendants et pourraient créer de l’argent pour financer l’économie réelle, celle qui nous fait vivre : agriculture, industrie manufacturière etc... La création abusive serait naturellement limitée par les risques d’inflation et de dévaluation monétaire. 

Mais puisqu’il faut que certains s’enrichissent à ne rien faire, « on » a décidé que les Etats devraient emprunter à des établissements privés, auto-proclamés dignes de créer le fluide vital de l’économie qu’est l’argent. Bien entendu pour que la farce soit parfaite, cet argent doit être fabriqué ex-nihilo, gratuitement, garanti par nul avoir physique, et à volonté. 
La cerise sur le gâteau ? Observant que quand l’économie tourne au ralentit les Etats ont du mal à se financer via les moyens internes classiques (taxes), et qu’ils ont donc du mal à rembourser lesdits établissements privés, ces derniers, dans leur grande mansuétude, décident de leur accorder des découverts, la désormais célèbre Dette. Bien entendu un découvert n’est jamais gratuit, donc il s’agit de racler quelques intérêts de plus qui seront calculés sur la base d’une note attribuée par une agence de notation auto-proclamée (dont les dirigeants fréquentent les mêmes country-clubs et bars à putes que ceux des banques) : plus il y a de chances que le pays ne rembourse pas les acheteurs de ses obligations à temps (fasse défaut), plus les intérêts sont chers (n’oublions pas qu’un pays qui émet une dette, c’est à dire des obligations, le fait par l’intermédiaire d’une banque privée qui mettra ces obligations sur le marché primaire, moyennant quelques menus émoluments). Mais qui achète ces obligations ? Les particuliers de classe moeyenne, via des fonds commun de placements, les particuliers riches via des asset managers et des wealth managers, des Etats, et des banques. 
Mais la banque n’est pas folle, elle sait que le pays, qu’il fasse défaut ou pas, sera secouru par des organismes divers, des troïka diverses et variées, des FMI et des FESF qui ont tous été financés par des Etats (qui ont puissé dans leurs liquidités : taxes et dette). Le pays faisant défaut aura ainsi juste de quoi rembourser la banque, mais pas assez pour rembourser les autres créanciers. 

La réalité de la stupidité de notre système financier est tellement simple et tellement grosse que notre esprit se refuse à y croire. 

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès