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Commentaire de Brath-z

sur Mise au point concernant le mariage homosexuel


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Brath-z Brath-z 1er août 2011 19:22

J’apprécie tout particulièrement la première partie de cet article. En effet, la question du mariage homosexuel n’a rien, mais rien du tout, à voir avec l’homosexualité. C’est la question du mariage.
Après, il faut être prudent. A titre personnel, j’ai horreur des lois somptuaires et j’estime que dans le domaine sociétal, il est nécessaire qu’aucune initiative ne vienne de l’état. En la matière, il est sain que la législation soit « à la traîne » de l’état d’esprit ambiant, ne serait-ce que pour éviter de voir surgir des tendances totalitaires.

Donc puisque la question du mariage est posée au sein de la société, il convient que l’état puisse répondre à celle-ci : pour nos concitoyens, qu’est-ce que le mariage aujourd’hui ?
Pour le moment, je n’en vois que deux conceptions :
- la version traditionnelle : « le mariage est l’union sacrée préalable à la fondation d’une famille ». Dans cette conception du mariage, le mariage est indisociable de l’enfantement (« fondation » d’une famille, et pas simplement « famille »), et il serait absurde de permettre à deux individus qui structurellement ne peuvent pas se reproduire entre eux (deux individus de même sexe ne le peuvent pas) de pouvoir se marier. Je précise « structurellement », car il existe des couples hétérosexuels qui, conjoncturellement, ne peuvent pas se reproduire, à cause par exemple d’une stérilité.
- la version moderniste : « le mariage est l’union formelle de deux individus qui s’aiment ». Dans cette conception du mariage, se sont les sentiments éprouvés par les deux partenaires qui définissent le mariage même, et il serait alors absurde d’interdire à deux individus de même sexe de pouvoir se marier.
Je dois à l’honnêteté de préciser que ma préférence va à la conception traditionnelle du mariage. Cependant, si ma position n’est pas celle partagée par mes concitoyens, je m’inclinerai.

Après, reste à savoir comment déterminer quelle conception du mariage est partagée par nos concitoyens. La solution la plus évidente est le referendum, mais je pense que c’est là un biais qui peut être détourné de son objet. A la limite, un referendum pourrait conclure un vaste processus mené de front par des sociologues, anthropologues, psychologues, etc., ainsi que des séries de débats organisés partout en France (un peu comme le fameux débat sur l’identité nationale, dont les conclusions sont ma foi très positive malgré la tentative éhontée de récupération de la part des diverses factions politiques, au premier rang desquelles l’UMP).
Dès lors que l’état est contraint, par le décalage existant ou supposé entre son inertie et l’état d’esprit de la société, à légiférer en matières de mœurs, il lui faut être très prudent et surtout s’abstenir d’agir par convictions. Il lui faut en ce domaine de la vie privée de tout un chacun refléter les conceptions de la société, et pas en imposer.


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