• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Lucknow

sur Droite populaire : les ambiguïtés cultivées de l'UMP


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Lucknow 2 août 2011 00:37

Mais pourquoi donc encore parler « d’ambiguïtés », alors qu’il n’y en a plus depuis longtemps. L’ambiguïté suppose une forme de contradiction interne au discours, de double tranchant d’une personne ou d’une idéologie, comme si c’était le cas de l’UMP actuelle. 

La droite actuelle s’est formée vers 2001, aux municipales de la même année, avec un discours monothématique sur l’insécurité. En 2002, elle a fait campagne en disant clairement que si elle gagnait, elle s’assumerait, qu’il était hors de question cette fois de faire de la droite honteuse à la Juppé ou de se « balladuriser ». Comment le dire plus clairement que ce camp fait de plus en plus dans le populisme, l’anti-intellectualisme, que cela était dans son code génétique certes, mais que ça n’a fait qu’empirer avec le temps. Leurs crispations sur l’Islam, leur obsession sur le « travail » à l’époque des gains de productivité, du chômage et de l’arrivée imminente de l’IA ont toujours été des constantes. 

Pas d’ambiguïtés non plus, parce qu’aucun discours contradictoire ou qui nuance à l’intérieur de l’UMP, aucun signe d’apaisement par exemple sur le rapport aux banlieues, ni en matière économique (en fait si, mais de manière cachée et peut être inconsciente, car s’il y a des mesures dont la logique à long terme va dans le sens d’une plus grande protection, comme le RSA, le discours sur les pauvres est extrêmement violent). Aucun discours audible sur une société apaisée, toujours un propos méprisant, hautain, violent.

Hitler était pour le moins ambiguë, le Chirac de 1995 aussi dans son genre, avec des programmes qui partent dans tous les sens et veulent ménager la chèvre et le chou. Après, ça fait des déçus, en 1934, les « pauvres » SA, qui avaient cru au discours antiriches d’un fanatique uniquement obsédé par les Juifs, qui se sont rendus compte (pour les non liquidés à la nuit des longs couteaux) qu’Adolf était certes « national » à fond la caisse, mais pas « socialiste », et pour Chirac, ceux qui pensaient qu’il était un homme à lutter contre les inégalités. Mais pour les électeurs de Raffarin ou de Sarkozy, pas de déception/trahison, ce qui est dit est effectivement appliqué en toute honnêteté, le seul problème est que c’est inefficace, mais cela, tout homme intelligent le savait. S’il suffisait de taper sur les Arabes et de rendre les riches plus riches (et de stigmatiser les pauvres) pour que tout aille bien, ça se saurait....

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès