Simple hypothèse :
Je suis un jeune peu qualifié, au chômage et je vis chez mes parents. Une entreprise est d’accord pour m’embaucher pour 900 euros nets par mois – ce n’est pas que le patron soit particulièrement radin mais pour me payer 900 euros, il va devoir débourser quelque chose de l’ordre de 1 800 euros… Il se trouve que, comme je suis nourrit et blanchit par papa et maman, ces 900 euros me conviennent tout à fait : c’est un moyen de me faire une expérience et de mettre un pied dans la vie active.
Je résume : le patron et d’accord. Je suis d’accord. Nous sommes prêts à signer un contrat mais... c’est interdit par la loi (le Smic net est à 1 073 euros).
Bref, je suis au chômage.
Ben voyons....
Et comme le contrat se signe à 900 € par mois, tous ceux qui ne sont pas « un jeune peu qualifié, vivant chez ses parents » seront obligés de s’aligner ; et ne s’en sortiront pas pour survivre...
Puis suivra la « mise aux enchères » des travailleurs : celui qui décrochera le job sera celui demandera le moins ; peut-être jusqu’à devoir payer pour travailler...
Le contrat « de gré à gré » c’est impeccable pour celui qui dispose des manettes : l’employeur ; pour le travailleur, c’est, progressivement, le retour du servage...
La loi, rien que la loi, toute la loi.