Bonjour Olivier,
les alternatives que vous proposez sont plaisantes, mais je crains cependant que les choses soient moins simples que ce que vous décrivez, et ce pour plusieurs raisons.
La première, c’est qu’il faudrait pour cela une véritable volonté politique, affranchie des lobbys multiples qui gangrènent les marchés publics depuis trop longtemps.
La deuxième, c’est que toutes ces évolutions, y compris le remplacement des lignes THT par des lignes CCHT (HVDC chez les anglo-saxons), nécessitent une infrastructure qu’il faudra bien mettre en place : ce qui coûte des sous, et prend surtout du temps.
La troisième, c’est que le nucléaire civil est aussi un élément clé du développement du nucléaire militaire : je vois mal les militaires lâcher le morceau.
Bon ceci étant, même si je me fais l’avocat du diable, il n’en reste pas moins que c’est au minimum la voie sur laquelle il serait souhaitable de s’engager, et ce, pour une raison toute simple. Non, même pas le danger potentiel que représente le nucléaire. Mais plus prosaïquement : dépendre du nucléaire pour environ 80% de notre consommation d’électricité représente une faiblesse inacceptable. Moi, j’appelle ça mettre tous ses œufs dans le même panier. Imaginons un seul instant que l’approvisionnement en uranium fissile devienne impossible (guerre ou catastrophe dans les pays producteurs), on fait quoi ? Elle est belle l’indépendance énergétique de la France tient...