Vous avez une idée très approximative de la vérité historique. Le territoire de ce qui est maintenant celui de la France a connu de nombreuses croyances avant qu’apparaisse le christiannisme. Celui-ci a d’ailleurs travaillé dur pour s’imposer, au point de voler les dates des fêtes païennes pour installer ses fêtes religieuses : c’est le cas, bien connu maintenant, de Noël. Ainsi, le début de notre calendrier ne correspond à rien si ce n’est à la fête païenne du solstice d’hiver. C’était de la concurrence libre et non faussée...

En réalité, notre pays n’est devenu « fille aînée de l’Eglise » qu’en 754, ce qui enlève pas mal d’années à vos 2000 ans annoncés. Ce ne fut pas l’histoire d’un miracle, ni une révélation, mais tout simplement une sorte de traité entre un chef conquérant et sanguinaire, jusqu’alors adorateur du Dieu Odin, et une Eglise qui cherchait un roi pour la protéger et l’aider à se propager. Bref, un simple échange de services entre 2 pouvoirs pour se renforcer l’un l’autre. Cela n’a rien de très glorieux, ni de très divin, surtout quand on sait combien de meurtres et de têtes fendues cela a coûté.

Par contre, il est exact que la religion catholique, ayant donné un caractère divin au pouvoir politique des monarques, a occupé en échange une place envahissante sur le territoire, et je n’emploie pas le mot « occupé » par hasard. Elle a confisqué des domaines entiers de la société : la morale, les règles de vie, toute la culture, notamment les sciences, l’enseignement quand il existait, le droit, la pensée et son expression etc... Oui, la France a été occupée par une religion pendant plusieurs siècles et il en reste des témoignages dans notre vie actuelle. Cependant, la fille de l’Eglise a commencé à secouer le joug et se dresser contre cette mère abusive, liberticide jsuqu’à la torture et le crime. La révolution de 1789 a permis une première libération qui a abouti à la loi de séparation de 1905.
Certains veulent la remettre en cause, mais l’enseignement généralisé est le meilleur atout contre les mythes et l’obscurantisme.