• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Daniel Roux

sur Affaire Lagarde, affaire Domenech, deux aspects d'une même dérive


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Daniel Roux Daniel Roux 8 août 2011 11:22

Le mode de sélection des dirigeants politiques favorise t-il les crapules, les affairistes, les affamés de pouvoirs et de prébendes au détriment des hommes de conviction, plaçant le bien public au-dessus du bien privé, désirant servir plutôt que se servir ?

Si l’on considère la triste histoire de la République après l’éphémère prépondérance du Conseil National de la Résistance, il faut bien constater la faillite de ce mode de sélection qui nous a amené un Chirac, constamment réélu pendant 40 ans et un Sarkozy, incompétent notoire, raté récidiviste et grand adorateur du Veau d’Or.

Les copains et les coquins de la IV ème et Vème république ont prospéré jusqu’à la veille des années 80 sur les bénéfices d’une France embourgeoisée faites de citoyens mal informés et satisfaits. Ce qui change aujourd’hui par rapport à hier, c’est la visibilité des crapuleries pas leur existence.

Aujourd’hui, les néo-collabos et les coquins enrichis forment une oligarchie financière aussi puissante qu’arrogante. Grâce notamment aux médias internet, elle apparaît telle qu’elle est, prédatrice et nuisible. Sa stratégie de renforcement par l’affaiblissement de l’état par la dette et des citoyens par l’appauvrissement global éclate au grand jour. Ils pensent avoir gagné la guerre des classes et ils ont peut-être raison, hélas.

Le problème est que la grande majorité des citoyens électeurs n’ont pas encore compris la vraie nature de ce pouvoir délétère. Ils ne voient pas l’étendue de la corruption, ni sa profondeur. Les affaires ne sont que les révélateurs d’un pourrissement avancé de la morale publique, de la complicité entre crapules cyniques qui vont jusqu’à s’auto congratuler en se décernant réciproquement plus ou moins publiquement, tous les grades de la légion du (dés) Honneur.

En mai 2012, il ne restera plus grand chose à sauver et je doute que les sympathisants de gauche, comme on dit, soient assez clairvoyants pour désigner un candidat réformiste tel que Montebourg ou voter pour Joly. Ils choisiront la continuité et le formalisme, comme la majorité de nos concitoyens et rien ne changera réellement que ce soit Hollande ou Aubry.

C’est assez triste d’assister à la décadence lente, inexorable et douloureuse, d’une civilisation originale à bout de course, vidée de sa substance par ses élites corrompues sous le regard bovin d’une majorité de citoyens gavés et finalement, complices.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès