Je sais bien que je vais recevoir des salves de critiques des agoravoxiens d’extrême droite comme d’extrême gauche, que vanter l’Europe fédérale n’est pas très à la mode en ces moments difficiles. Certains, au nom du « réalisme », constatant que l’Europe a défendu le libre-échange et favorisé les puissances financières, cédé aux lobbying, s’est applatie devant l’hégémonie économique chinoise, qu’il faut donc supprimer cette Europe. Mais ce raisonnement aussi est faussé. L’Europe est un contenant, une organisation supra-nationale sans laquelle il est impossible de dompter la mondialisation, d’obliger à un libre-échange loyal et juste, sans dumping social et monétaire. Ce n’est pas l’Europe, le contenant, qu’il faut condamner mais le contenu, la politique menée et c’est de façon démocratique, par le vote, qu’il faut le faire. Contrairement à ce que disent certains, l’Europe est démocratique, plus que la France (élections proportionnelle, vrais débats au Parlement). C’est en expliquant aux citoyens ce qui se passe qu’ils pourront voter avec leur conscience, à la fois lors des élections européennes et lors d’élections nationales pour que leur gouvernement national infléchisse la politique.
Le soi-disant « réalisme », constatant un état de fait difficile à changer, sur la nature humaine, sur les rapports de force, est en fait une capitulation qui se résigne à l’immobilisme. C’est ce raisonnement là qui dominait la France prête à se plier sous le joug des nazis lorsque le général de Gaulle a fait l’appel du 18 juin. Il était traité d’utopique. Il faut cette utopie, cette vision au delà du présent réel et cet esprit de résistance pour vaincre les démons qui nous rongent. Le repli national, la sortie de l’euro et de l’UE, le protectionnisme (au delà d’un protectionnisme raisonné qui rende le libre-échange loyal et juste) ne sont pas à mon avis les solutions d’avenir. J’essaie dans ces colonnes d’exposer les arguments, même (et surtout) si je rencontre moultes détracteurs (je suis prête à recevoir tous leurs arguments s’ils ne dévoient pas la vérité) ...
Quant à François Bayrou, il a proposé beaucoup de choses et souvent avent les autres mais a beaucoup moins la parole que l’UMP ou le PS. Il fait peut-être aussi moins de bruit médiatique. Son diagnostic sur les causes de la crise était juste. Il a été le premier à alerter sur le danger de la dette publique et du déficit, sur la désindustrialisation de la France, et à faire les bonnes recommandations qui maintenant sont progressivement entreprises ou proposées mais avec retard (séparation des banques d’affaires et de dépôt, limitation de la spéculation bancaire et taxe sur les transactions financières avec limitation des bonus des traders, interdiction des ventes à découvert sur les CDS et titres d’Etat, limitation des marchés gré à gré en obligeant à passer par des marchés organisés, intransigeance sur les paradis fiscaux, possibilité pour la BCE d’acheter directement les titres d’Etat de la zone euro, gouvernance économique de la zone euro (avec coordination budgétaire, harmonie fiscale, agence d’émission commune avec mutualisation de la dette en euro, emprunt européen pour activer la relance sur des projets d’infrastructure communs,...) ...
16/08 09:21 - JL
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Un con ou un paresseux le reste quelque soit le type d’économie..
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